Bruno Fievet veut se positionner en « recours pour sortir de la crise »
Invité par La Chaîne L’Équipe, ce jeudi soir, l’homme d’affaires français travaillant en Suisse et voulant – toujours – racheter les Girondins de Bordeaux à King Street, Bruno Fievet, fait le point sur l’état de son projet :
« Nous n’avons toujours pas, actuellement, de retour de King Street. Même si ça bouge pas mal en interne ; avec en plus les politiques, la presse et bien sûr les Ultras, on ne voit pas King Street ni ne les entend ; encore moins ; et je ne suis pas sûr qu’ils soient au courant de tout ce qu’il se passe en interne. Le climat devient aujourd’hui invivable autour du club. King Street, qui est entré un peu par hasard dans tout ça, en soutenant GACP dans le rachat du club mais sans vouloir le gérer, va évidemment vouloir, à un moment donné, se séparer des Girondins. Si King Street ne dit rien, une fenêtre de tir devrait arriver dans les mois qui viennent, comme je l’imagine.
(…) J’ai beaucoup de respect pour King Street, qui a mis énormément d’argent dans le club, d’abord pour l’acheter. Je ne veux pas me fâcher avec eux, mais me placer en recours. Je monte au créneau car il faut trouver une solution et sortir de la crise, car ce climat délétère est intenable et qu’on ne peut pas repartir ainsi. Aujourd’hui, on est clairement dans l’impasse au niveau de la direction actuelle et je préfère me fâcher avec elle en essayant de proposer une solution, car je vois mal comment on pourrait repartir pour une nouvelle saison dans le climat actuel ; qui a dépassé le cadre du conflit Ultramarines – direction… Il y a eu des affaires de gestions, le projet initial vendu en 2018 ne tient plus et certains sont partis, puis les médias et les politiciens s’en mêlent.
(…) Ma surface financière ? J’ai entendu dire qu’avec les 180 M€ que je veux réunir, on ne fait pas grand-chose dans le football. Mais on voit que King Street a mis 70 M€ au départ et que depuis… rien, car le trading et les ventes de joueurs ont couvert. Donc avec 180 M€, on peut agir. Quels sont les clubs, aujourd’hui, où quelqu’un a mis cette somme ? Les supporters bordelais, ils ne veulent pas tout de suite retrouver la Ligue des Champions, mais ils ont déjà envie de retrouver l’amour du club, et moi je veux réhabiliter le club dans ce sens, car je suis un amoureux des Girondins de Bordeaux. On ne peut pas laisser dériver un monument du foot français de cette manière. »
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