C. Dugarry : « Journaliste ? Je ne savais pas faire, je n’ai jamais appris »
Ancien attaquant espoir des Girondins de Bordeaux, qui a fait une bonne partie de sa carrière pro au FCGB (deux passages), notamment dans les années 90, avec un certaine Zinédine Zidane, Christophe Dugarry a raconté, dans ‘La Boîte à Souvenirs’ d’RMC, ses débuts à la radio, en 2016, sur RMC.
Lui qui va, justement, quitter les médias cet été, après en être devenu une figure, explique que ça n’était pas gagné du tout au commencement…
« Comment je me trouve en tant qu’animateur radio ? Pfff… C’est un métier quoi. Moi, j’ai arrêté très tôt l’école, j’ai fait ma dernière année en quatrième… Et journaliste, c’est un métier, donc c’est compliqué. Au début, je ne savais pas faire, je n’ai jamais appris. Si j’avais une peur de ne pas y arriver ? Bah oui. Forcément. Mais il y a des gens qui t’ont fait confiance, qui ont cru en toi, qui te donnent une tranche horaire, donc tu n’as pas envie de les décevoir. Alors j’avais envie de faire de mon mieux. Si j’ai failli partir ? Non, ce n’est pas mon style ça de partir. Je me demandais comment j’allais y arriver, ça oui, et j’avais besoin de soutiens, mais partir je n’y ai jamais pensé. A partir du moment où les gens se sont engagés, ont investi, je ne peux pas dire au bout d’un an ou deux que je pars car je n’y arrive pas. Si je fais ça, je laisse la chaîne comment, dans quel état ? La tranche horaire est importante, on m’a fait confiance, donc c’était à moi de m’améliorer, de progresser, de me détendre, d’aller voir un sophrologue s’il le faut… Donc non, je ne pouvais pas faire ça, partir. Par contre, depuis le premier jour, je savais qu’au bout de quatre ans j’arrêterai. Si les autres étaient inquiets sur les premiers mois ? C’est à dire ‘les autres’ ? Les patrons d’RMC et mes collègues pour ‘Team Duga’ ? Non, je ne crois pas. Mais je ne sais pas… Je les remercie, d’ailleurs, pour leur gentillesse.
(…) Quel a été le déclic pour que ça marche ? J’ai toujours été moi-même, je ne sais pas faire différemment, faire autrement. Et les gens ont adhéré, sans que je sache pourquoi. Le soutien de Jean-Louis (Tourre) et d’Antoine (Wargnier), deux grands journalistes, ça a été très important, ils m’ont accompagné. Comme je dis, je ne sais pas pourquoi l’émission a marché, mais… Moi, c’est vrai que je dis les choses franchement, et même parfois assez brutalement ; mais je ne sais pas les dire autrement. Et j’ai l’impression qu’on ne les comprend pas. Avec mes copains, ma famille, mes enfants, c’est pareil, je dis les choses. Mais ça ne veut pas forcément dire comme la façon dont je le dis. Parfois, j’ai des mots un peu durs et directs, mais en vrai je suis beaucoup moins tranchant, méchant. Je ne suis pas un garçon méchant du tout, mais des fois la façon dont je dis les choses ça peut paraître dur et méchant. »
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