C. Dugarry : « Labat, Jacquet et Courbis ont le plus compté pour moi »

Revivant les moments et passages forts de sa carrière (joueur et commentateur / consultant dans les médias ; un monde qu’il s’apprête à quitter), l’ancien espoir offensif puis capitaine des Girondins de Bordeaux, Christophe Dugarry, a parlé pour RMC de la façon dont il avait traversé les périodes de critiques quand il jouait :

« Le surnom ‘Dugâchis’ ? Je n’en pense rien, il faut l’accepter, car je sais que j’aurais pu marquer plus de buts, même si ça ne fait pas plaisir ce surnom. Après, il y a la façon de le dire : au stade pour chambrer, et dans la rue à me le balancer. Au stade, je m’en fiche, mais dans la rue je ne laisse jamais faire. Je respecte tout le monde, enfin j’essaye, mais j’ai déjà mis des bourre-pifs à cause de ces critiques. Après, le surnom, ça ne me plait pas, mais je m’en fiche. Si les supporters n’ont pas essayé de me comprendre ? Oui, c’est vrai, mais je ne leur en veux pas, car ils n’avaient pas que ça à faire de penser à moi. Puis c’est trop facile, aussi, de rejeter la faute sur les autres, car le seul responsable c’est moi

(…) Des personnes comme Pierrot Labat, à Bordeaux, et Aimé Jacquet, en Bleu, savaient trouver les mots pour me rendre meilleur. Ils savaient me parler, comme le coach Rolland Courbis aussi. Donc ce sont eux, pour moi, les trois personnages qui ont le plus compté dans ma vie de footballeur. Après, vous savez, les critiques des gens, j’en ai beaucoup connues… Mais jamais un mec n’est venu en face me dire que j’étais un con ou une pipe. Si un gars me fait ça, je lui mets un coup de tête ; déjà (sourire) ; mais quand même je le respecterais. Sauf que, maintenant, c’est toujours dans l’anonymat. Heureusement que je ne suis pas sensible aux réseaux sociaux et que je n’y suis pas ; sinon… Au début, mon fils aîné, Tom, qui en plus est assez sensible, y était et il tentait de me défendre, mais je lui ai expliqué que ce n’était pas la peine. »

Retranscriptions faites par nos soins