C. Jandau : « Dugarry pleure un peu, il est tendu, Bordeaux n’y arrive pas »

Dans un grand dossier de France Football, les joueurs de Calais en 2000, quand le club nordiste de CFA (4ème division) était allé jusqu’en finale de la Coupe de France, se souviennent de leur parcours. En demi-finale, les amateurs avaient notamment éliminé nos Girondins de Bordeaux (3-1, à après prolongations), dans un stade Félix Bollaert de Lens en fusion.

Voici quelques extraits des propos des Calaisiens d’il y a 20 ans, qui se rappellent notamment du coup de gueule – en vain – de Christophe Dugarry, côté FCGB :

Jérôme Dutitre : « Bordeaux, c’est le summum de l’épopée. Champion de France en titre, Ligue des champions, des internationaux. »

Cédric Schille : « C’est un truc dantesque et d’anthologie. Aujourd’hui, je prends plus l’ampleur de ce qu’on a fait. J’ai regardé l’équipe de Bordeaux et je me suis dit : « Mais ce n’est pas possible ce qu’on a fait ! ». Micoud, Laslandes, Saveljic, Grenet, Dugarry, Ramé…»

Benoît Lestavel : « A la mi-temps, on rentre aux vestiaires, et tu as (Christophe) Dugarry qui va pleurer auprès de l’arbitre parce qu’il prenait des coups (Il sourit). Alors que ce n’était pas du tout le cas ! C’était juste un match physique. Cela nous faisait rigoler. Les professionnels, il ne fallait pas les toucher ! Les mecs, sur le terrain, ça les a deux fois plus motivés. »

Cédric Jandau : « Il (Dugarry) pleure un peu. Il est un peu tendu. Bordeaux n’arrive pas à jouer. Il n’apprécie pas de se faire malmener et il va voir l’arbitre pour, je pense, avoir un petit coup de pouce. Il demande de l’aide. »

Réginald Becque : « En prolongation, on avait tous des crampes. J’en avais à la fin du match. Cédric Jandau marque ce but extraordinaire et ces crampes, vous les oubliez ! Le mental, c’est quelque chose d’incroyable et de primordial. Cela nous a encore plus aidés. Quand Bordeaux égalise (1-1, Laslandes, 108e), tout le monde peut dire que c’est le club pro qui va l’emporter et que le club amateur va s’effondrer. Le contraire se passe, sans savoir trop pourquoi. »

Pour nous, Bordelais, c’est un traumatisme, pour eux c’était leur heure de gloire. Et ça l’est encore 20 après. Et on les comprend !