C. Pierrel : « On peut tout travailler ensemble, et on leur a déjà montré »
Voir le stade des Girondins – ou plutôt celui qu’ils occupent, car il n’est pas vraiment à eux – aux couleurs des Girondins, les supporters en rêvent tous. Mais ce n’est pas si simple que ça, comme le (ré)explique bien Christophe Pierrel à ‘Girondins Analyse‘, même s’il explique également que SBA accompagne le FCGB au mieux pour l’aider à s’approprier l’arène de Bordeaux-Lac.
Pour rappel, Monsieur Pierrel est le président de SBA (stade Bordeaux Atlantique), la société filiale de Vinci et Fayat – les constructeurs -, qui est donc chargée d’exploiter le stade Matmut Atlantique :
« On a donné les moyens aux Girondins d’avancer vite cet été, car ils avaient la volonté de le faire, et notamment sur une partie hospitalités mais aussi grand public, pour pouvoir mieux s’approprier le stade et identifier les Girondins. Je sais qu’une première phase a déjà eu lieu cet été, pour plus voir les Girondins quand ils jouent au Matmut. L’idée c’est de les accompagner, mais ce n’est pas nous qui sommes dans la dynamique. Mais dès que les Girondins souhaitent quelque chose, ils peuvent compter sur nous. On l’a montré cet été. Si on avait appliqué le cadre ‘pur’ du contrat, tel qu’il est, tous les aménagements qu’ils ont faits cet été n’auraient pas pu avoir lieu avant au moins un an ; mais on a énormément réduit le temps et mis nos équipes à disposition pour que ça fonctionne. Voilà, c’est comme ça qu’on peut aider. Mais nous on ne doit pas prendre l’initiative, car ce n’est pas notre rôle. C’est leur club, ils doivent travailler avec leurs supporters et leurs équipes et nous on doit faire notre rôle pour les aider.
Un éventuel musée des Girondins à l’avenir ? Comme je viens de vous le dire, tout est envisageable à partir du moment où c’est la volonté du club. On peut tout travailler ensemble, et on leur a déjà montré qu’on en était capables, sur des petites et des grandes choses. Mais quand ils ont fait la halle gourmande, un de leurs projets, on a tout mis en place pour qu’elle sorte de terre et qu’elle se fasse en quelques semaines. Donc, évidemment, c’est un travail commun qu’il faut avoir, et nous on est ouvert à toute discussion. Mais il y a des choses sur lesquelles on n’a pas la main. Je sais qu’à un moment il y a eu la volonté de changer la couleur des sièges, et je l’entends voire je le comprends qu’ils veuillent du bleu, sauf que l’architecte* qui a dessiné le stade a protégé son oeuvre et que les sièges sont comme ça.
Après, vous savez, quand le stade est plein, on ne voit plus les sièges et que du bleu, donc évidemment il y a aussi là la dynamique qu’ils ont pour remplir le stade, que ça monte en puissance et pour que de plus en plus de supporters viennent. Cela réglera le problème des sièges. Donc ne nous attardons pas sur des petits sujets. Nous, on met en place ce qui nous semble important, visible, et ce qu’on peut faire dans le cadre du contrat et de la loi, aussi. Si on changeait certaines choses, les architectes auraient le droit de nous embêter, mais tout ce qui est possible on le fait. »
*Jacques Herzog et Pierre de Meuron.