C. Pierrel : « Une relation contractuelle uniquement avec la métropole »

Président depuis avril de la société SBA (Stade Bordeaux Atlantique), filiale des deux constructeurs Vinci-Fayat et exploitante du ‘Matmut Atlantique’, Christophe Pierrel a accordé un entretien à nos partenaires radio de ‘Girondins Analyse. Il rappelle notamment son rôle de lien entre la ville et les Girondins de Bordeaux – principal occupant du stade – et explique le fameux PPP (partenariat public-privé) qui régit l’enceinte.

« La première mission de SBA, qui a effectivement un double actionnariat : Vinci et Fayat, c’est d’exploiter et de maintenir le stade. L’objectif, en fait, il est double : avoir une activité permettant de faire vivre le stade ; organisations de concerts, séminaires, conventions, mais aussi des activités que l’on crée avec une équipe sur place qui s’en occpue, comme l’Orange Foot Park qui permis l’année dernière de faire venir des joueurs, des fans – et notamment des Girondins -, pour qu’ils puissent eux-mêmes fouler la pelouse des stars qui y sont habituellement ; mais aussi accueillir avec plaisir le club résidant, les Girondins de Bordeaux. Cela nous fait une activité largement suffisante pour nos journées.

La deuxième chose, c’est qu’on doit maintenir le bâtiment. C’est très important. C’est à dire que c’est nous, sur la durée du contrat de partenariat public privé – 30 ans – qui faisons en sorte, après l’avoir construit, de le maintenir pour faire en sorte qu’il soit toujours opérationnel. Ne serait-ce que – bêtement – si un siège casse ou s’il faut opérer quelques petits travaux, c’est nous qui les dirigeons et faisons le nécessaire. Aussi, les écrans, à terme, seront sans doute trop vieux et il faudra les remplacer. Tout ça, c’est notre mission et c’est pour ça que que je suis là : fixer les lignes et faire la relation entre la société, les actionnaires, la force publique – puisque le bâtiment appartient à la métropole de Bordeaux – et les Girondins de Bordeaux.

(…) Si nous voulons une renégociation du PPP ? Vous savez, le partenariat public privé, c’est un type de contrat qui permet, justement, à la force publique d’avoir un stade valant 220 millions d’euros qui, à la fin du contrat, aura coûté à peu près 70 millions d’euros à la métropole et à la ville, ce qui vous donne à peu près l’idée que c’est largement plus bas pour les citoyens bordelais, ceux qui payent l’impôt et qui du coup peuvent être contents que ce stade ne retombe pas sur leurs deniers. C’est donc ça l’avantage de ce contrat, qui a aussi ses faiblesses qui font que, à l’origine ; mais ça ce n’est pas nouveau, on l’a déjà dit ; il a sans doute été déséquilibré et ça fait souvent l’objet de papiers. Mais moi, ce n’est pas ça que je veux mettre en avant, car ça c’est la relation que je dois avoir avec la force publique. Car la force publique on lui doit – et on le fait – de la transparence, une bonne gestion de l’argent qui nous est confié, de créer de l’activité. Mais on ne demande pas un euro de plus à la collectivité, et ça c’est important.

Ce sont donc les actionnaires, aujourd’hui, qui assument pleinement toutes leurs responsabilités dans ce contrat, et au même titre d’ailleurs que les Girondins assument pleinement, aussi, leurs responsabilisés en payant un loyer annuel (3.85M€, NDLR) ; qui n’est pas versé à SBA mais à la collectivité, à la métropole. C’est vraiment important de le rappeler. Nous, on a une relation contractuelle uniquement avec la métropole de Bordeaux. »