Carlos Henrique se souvient de sa saison 2006-07, un vrai tournant dans sa carrière à Bordeaux

Sur la quinzaine de buts qu’il a réussi à marquer pour Bordeaux, en 9 ans et plus de 200 matches, c’est bien celui contre Lyon, au Stade de France (finale de la Coupe de la Ligue 2007, 1-0), dont on parle sans cesse à Carlos Henrique. Dans ‘Studio Foot’, hier, sur BDC One, l’ex roc défensif des Girondins a encore évoqué ce coup de tête de la… 89ème minute :

« Si ce but a changé ma carrière ? Oui, bien sûr ! Surtout qu’à l’époque, cette année-là, Flamengo m’avait appelé pour me faire revenir en prêt et jouer la Copa Libertadores (équivalent de la Ligue des Champions en Amérique du Sud, NDLR). Et comme j’ai tout le temps supporté ce club, et qu’il n’avait plus joué la Libertadores depuis longtemps, j’y ai pensé. C’est Ricardo qui m’a freiné, en me disant que je venais d’arriver, que je devais rester que ma carrière allait se passer en France, que j’avais beaucoup de potentiel pour réussir à Bordeaux. Alors j’ai réfléchi, j’ai discuté avec ma famille, mes amis, et j’ai décidé de rester, de me battre pour m’imposer ici, car à l’époque je jouais peu, j’avais des soucis.


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Ricardo était très correct avec moi, mais je sortais d’un an et demi assez mauvais, et il faisait jouer d’autres défenseurs, ce qui m’affectait. Mais j’ai choisi de rester, pour me battre afin de jouer. Et alors j’ai commencé à faire de bons entraînements, à être plus pro, et j’ai été patient, avant de faire de meilleurs matches. Et ce but de la finale, quand je l’ai marqué, il y a tout ce film qui est passé dans ma tête. Même après le match, dans le vestiaire, tout le monde était content, mais moi j’étais assis… et je pensais à ça, à ma carrière, à cette saison que j’avais vécue.

J’étais vraiment très content, pour moi, pour le coach Ricardo et pour les supporters. Car quand je mets le maillot je ne pense pas qu’à moi, je sais qu’il y a un peuple, d’abord, qui aime ce maillot ; et qu’on les représente. Alors j’étais très heureux d’avoir marqué de but important, pour battre la meilleure équipe de France de l’époque. A ce moment-là, Lyon, c’était un peu comme le Paris S-G de maintenant, et gagner un titre contre eux c’était vraiment formidable. »