Cédric Carrasso : « Si Bordeaux me rappelle, je ne dis pas que… Mais je suis là, à l’écoute ! »
Invité exceptionnel, ce soir, de l’émission ‘Studio Foot’, sur la radio BDC One, l’ancien gardien de but du FCGB, Cédric Carrasso, désormais à Galatasaray (Turquie), a raconté son sentiment du moment par rapport aux Girondins de Bordeaux.
« Je n’ai oublié personne à Bordeaux, car c’est une très grosse partie de ma vie professionnelle et de ma vie tout court. J’ai vécu des choses intenses et énormes à Bordeaux. C’était très dur, les premiers mois, de passer à autre chose, car j’ai vraiment vécu des moments géniaux, exceptionnels, et que ça s’est arrêté très rapidement, à cause de décisions prises à un moment, ce qui est dommage. J’avais beaucoup de plaisir à être avec vous, même si ce n’était pas gagné au début parce que j’avais une étiquette du mec du Sud, que j’ai réussi à effacer en montrant qui j’étais et en ayant le cœur girondin. Bordeaux, ça restera la plus belle période de ma carrière.
(…) Si je continue à suivre ? Oui, mais j’avais déjà pu suivre un peu en étant encore sur place, avant de m’engager en Turquie. La situation actuelle des Girondins me rend très triste, car j’ai connu des moments compliqués en tant que joueur de ce club ; mais là… Je ressens beaucoup de tristesse, car Bordeaux c’est mon club, et le voir dans une telle situation, sans réaction, ça me fait mal. Je ne m’attendais pas du tout à ça, car le discours de début de saison était qu’on avait gardé l’ossature de la saison précédente et qu’on l’avait renforcée avec de la qualité. Et finalement… (…) Pour tout vous dire, au lendemain du match perdu contre Strasbourg, que j’ai pu voir, je me suis réveillé avec une boule dans le ventre, comme si j’étais encore au club. C’était une sensation bizarre. Je ne pensais pas être si attaché aux Girondins.
(…) Ce que je fais si jamais Bordeaux me rappelle ? Il y a un mois ou deux, j’aurais dit ‘Qu’ils n’essayent même pas…’, mais depuis j’ai pris du recul, je n’ai plus d’amertume sur des choses qui se sont passées à l’instant T, et aujourd’hui, si Bordeaux a besoin de moi… Je suis là. J’ai avalé la pilule, je l’ai digérée, alors pourquoi pas ? Dans le foot, on ne sait jamais, des fois, comment les choses se passent ni comment les rencontres se font et se défont. J’ai toujours gardé de bonnes relations avec Monsieur Nicolas de Tavernost, je lui ai d’ailleurs laissé un message durant cette période difficile… Alors qui sait ? En tout cas, Bordeaux, c’est chez moi, j’ai toujours ma maison là-bas. Donc s’ils m’appellent, sait-on jamais, s’ils en ont envie ; je ne dis pas que… Mais je serai à l‘écoute ! »