Charlotte Bilbault : « J’aime le combat, le duel, avoir la hargne en moi »
De plus en plus en vue au sein des Girondins de Bordeaux et même de l’équipe de France, au point d’avoir déjà pris le brassard de capitaine des FCGB Girls, seulement quelques mois après son arrivée du Paris FC, la milieue défensive Charlotte Bilbault (29 ans) se livre pour les médias officiels de la Division 1 féminine.
Elle parle des ses ambitions, de celles du club dans son développement et de son profil personnel :
« J’avais envie d’un nouveau projet et celui des Girondins m’a tout de suite plu, après des différentes expériences dans chaque club où je suis passée. Le club vise le Top 3 cette année, c’est affiché, et ce challenge me booste, c’est ce que je recherchais. (…) J’aime bien le combat, le duel, avoir cette hargne en moi, la rage sur le terrain : ça me procure des émotions qui me font avancer et puis ça me booste, aussi. Une de mes qualités, c’est d’être agressive et déterminée. Je n’aime pas perdre, ouais, c’est sûr. (…) Le coach est beaucoup dans l’échange, la communication, et il me fait beaucoup confiance, ce qui est très important pour moi. Je marche aussi à ça et j’espère que ça durera le plus longtemps possible. J’arrive à un âge où j’ai déjà de l’expérience et de la maturité, donc c’est plus facile pour moi. Je connaissais la plupart des joueuses qu’il y avait aux Girondins, donc ça facilite l’intégration.
(…) On sait que le club accompagne des associations désormais et qu’à travers le foot on peut faire plein de choses, et nous on participe donc avec grand plaisir aux évènements. J’aime aussi avoir une vie à côté, hors foot, et j’ai obtenu le DEJEPS (Diplôme d’État de la Jeunesse Éducation Populaire et Sport), pour développer des réseaux, projets et partenariats. L’année dernière, j’intervenais dans des écoles, pour parler du football féminin, de la place de la femme dans le sport. Je vais essayer d’avoir aussi de l’expérience cette année avec le club de Bordeaux, où on est intervenus dans un quartier défavorisé. C’était très important, avec Maëlle (Garbino, sa coéquipière) de montrer qu’on est footballeuses pro mais qu’on peut aussi aller dans des quartiers comme ça. On a beaucoup rigolé, et il y a eu de l’échange, donc c’était important pour nous comme pour les jeunes filles qu’on a rencontrées. Maintenant, j’espère continuer à progresser sur le plan du football, avec les Girondins, mais aussi à m’enrichir sur le plan professionnel, avec des expériences à côté. Je suis plus proche de la fin que du début, donc je veux avoir un maximum de bagage, au moins pour pouvoir choisir ma voie par la suite.«