Christophe Dugarry : « Zizou a toujours eu cette réflexion sur comment jouer, cette passion du foot »

Coéquipiers en club, aux Girondins, pendant 4 ans (de 1992 à 96), mais aussi… en Équipe de France, Christophe Dugarry et Zinédine Zidane entretiennent une amitié de longue date, née dans les catégories de jeunes. Souvent dénoncée comme ayant pu faciliter la carrière en Bleu de ‘Duga’, et parfois moquée de manière outrancière, cette relation permet à l’ancien attaquant bordelais de connaître Zizou comme peu de gens. Et à l’heure où l’entraîneur du Real Madrid s’apprête à jouer, et peut-être même à gagner, une deuxième finale de Ligue des Champions de suite, Dugarry ne perd pas de vue que c’est un proche qui va vivre cet évènement. Il l’explique sur SFR Sport.

« Pour lui, les matches et les compétitions s’enchaînent, et il les gagne. Je ne sais pas s’ils peuvent trop savourer, car le Real est une machine à gagner et doit se projeter sans arrêt vers la suite, et l’objectif de gagner la Ligue des Champions, mais tout se passe bien, tout est réussi. A la fois de la part des joueurs et de Zizou. Après, on parle de Zizou car c’est Zizou, c’est notre ami, mais bravo aux joueurs, qui font tous le boulot, même les remplaçants. Les Leaders comme Ronaldo ou Ramos sont encore plus efficaces en vieillissant, Marcelo est fantastique, Benzema aussi. Les joueurs sont tous à la hauteur, et ce sont d’abord eux qui font les titres.

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Zizou, je ne sais pas trop si les autres ont souvent eu l’occasion de parler foot avec lui, mais moi j’étais en chambre avec lui donc on parlait foot ensemble… Et c’était hyper intéressant. Après, oui, comme le disait Manu (Emmanuel Petit, NDLR), Zizou est un taiseux, hyper timide, donc le plus dure était peut-être là, dans la façon de parler. Et tout ce qu’il a pu apprendre, en tant qu’entraîneur, l’aide à bien dire les choses, et directement avec des mots justes. Mais la passion du football et cette idée sur comment jouer au football il les a toujours eues. En 2006, quand il décide de revenir en équipe de France, il revient avec Makélélé et avec Thuram, donc déjà il savait les points forts et faibles de l’équipe de France de l’époque et ce que ces joueurs allaient apporter. Il y avait déjà une réflexion chez lui sur quoi faire pour que l’équipe soit compétitive, sans que ce soit juste autour de lui. Il savait qu’il avait besoin des autres. Et cette réflexion, il l’avait déjà quand on parlait souvent ensemble. Après, on a l’image d’un garçon un peu timide dans les médias, qui parle peu, qui se réserve, mais c’était déjà plus facile pour lui dans les vestiaires, car son domaine est là.

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Zizou, je le connais depuis que j’ai 14 ans, on est partis en vacances ensembles, donc bon… Pour vous rassurer, je peux vous dire que s’il était aussi chiant en privé qu’en conférence de presse je ne partirai pas en vacances avec lui (rire) ! Mais vraiment, son image est complètement décalée. Je pars avec lui car c’est mon copain, certes, mais car on rigole, avec sa femme, ses enfants, il y a de la bonne humeur, de la joie. Alors que quand tu le vois, c’est vrai que… Mais pas du tout ! Autrement, on ne partirait pas en vacances ensemble (rire). Vous me connaissez, j’aime beaucoup rigoler, chambrer, tailler, vanner. Et Zizou, pareil ! Après, il a une pudeur qui diffère selon l’environnement, mais c’est juste ça. Après, le reste, je vous assure qu’il ne se gêne pas, quand il doit dire ou faire quelque chose, pour chambrer, pour rigoler. Donc il y a un décalage, qui fait que, oui, des fois c’est un peu bizarre de le retrouver là. Mais je ne suis quand même pas si surpris que ça, même si je suis quand même étonné du succès si soudain. »