Claire Lavogez : « Avant c’était plein de remarques un peu débile »

Claire Lavogez a raconté dans un podcast diffusé par le club, le milieu du football qu’elle a connu étant enfant (dans les années 2000) : 

« J’ai eu mon premier éducateur qui m’a déjà accepté, puis qui a fait en sorte que je me sente à ma place. Pour vous raconter une anecdote, je suis arrivée à mon premier entraînement. Ma maman était arrivée en talons, dans la terre. Elle était avec son parapluie car dans le Pas-de-Calais, il pleut assez souvent (rires). Mon premier entraîneur est allée la voir à la fin de l’entraînement et l’invite dans son bureau. Elle avait peur, car elle savait que j’aimais le football et que c’était impossible que je n’en fasse pas mon sport. Finalement, il était un peu impressionné de ce qu’une fille âgée de six ans, pouvait faire sur le terrain. Ma mère n’en revenait pas, puis elle a aimé ça et m’a suivi partout. […] Si j’ai souvent entendu le « pour une fille c’est incroyable » ? Oui, parce qu’à l’époque, en 2000, ce n’était pas comme aujourd’hui. Maintenant c’est un peu plus normal qu’une fille joue au football. Avant, c’était plein de remarques un peu débile. Les garçons se demandaient comment je faisais dans les vestiaires. Il y a toujours eu des débats comme ça. Finalement, j’avais mon propre vestiaire. Quand le coach parlait, j’allais dans le vestiaire avec les garçons. C’était tout à fait normal. […] Je n’ai pas du tout vécu ça comme une différence. Certes, j’étais la seule fille mais on était des enfants. A partir de 12/13 ans, ça commence à changer. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’à partir de 14/15 ans on ne peut plus jouer en mixité. Néanmoins le fait d’avoir jouer en mixité, je pense que ça aide dans l’impact, dans plein de choses. A l’heure actuelle il y a des équipes féminines, c’est bien, mais jouer avec les garçons c’était pas mal aussi. »

Retranscription faite par nos soins