@diabaté33 explique pourquoi il ne partage que « 10% » de ce qu’il sait
Une semaine après la première vidéo de « présentation », et en attendant la troisième et dernière, voilà donc la seconde partie de l’entretien d’Éric Dagrant – la voix des Girondins de Bordeaux et de la Fédération Française de Football (mais pas que !) – avec… @diabaté33 / @girondinfos, l’informateur anonyme sur les Marine et Blanc.
Réexpliquant que son pseudo sur Twitter vient tout simplement de son affection pour Cheick Diabaté, mais qu’il n’a jamais rencontré l’ex attaquant des Girondins, Franck (le vrai prénom de @diabaté33, seule chose de son identité qu’il accepte de donner) affirme avoir deux comptes pour séparer la partie où il discute en son nom et celle où il donne juste ses informations. Il revient, ensuite, sur les fameux « 10% » dont il avait parlé lors de la première partie de l’interview, analysant longuement pourquoi il ne révèle pas tout ce qu’il a sous la main :
« Aujourd’hui, mon compte est un peu la plaque tournante sur les Girondins. Le moindre supporter qui voit un joueur boire un coup dans un bar ou à l’aéroport avec sa femme me contacte, donc j’ai sans arrêt des messages, des photos, sur ce que font les joueurs, les dirigeants. Je sais presque tout sur l’actu des joueurs, mais pas tout non plus, et je ne sais pas tout sur le club non plus. Mais j’en sais beaucoup, quand même. Alors c’est sûr que si je tweete la photo du joueur en boîte à 2 heures du matin, la veille d’un match, qui boit deux bouteilles d’alcool, je ne suis pas sûr que les supporters ou la direction apprécient ces pratiques. Alors pour le bien des Girondins, club que je supporte, que j’aime, à qui je ne veux absolument pas faire de mal, je ne sors pas ces infos et je trouve qu’elles ne devraient jamais sortir. Et avec moi elles sont bien gardées.
(…) Sans ceux qui me suivent, surtout depuis le début, je ne serai rien. Et de toute façon je ne suis rien. Un fantôme ? Voilà ! Tout à fait. Un simple supporter des Girondins. Un lambda. Qui a fait des déplacements ? Oui, en championnat et en Europe. A la base, j’étais simple supporter, mais la première info que j’ai donnée était sur un salarié qui allait se faire licencier. Mais je l’ai annoncé avant qu’il soit au courant. Donc forcément c’est particulier. A l’époque, je débutais, je ne savais pas, mais j’ai tweeté cette information, qui était totalement déplacée. C’était privé, j’ai culpabilisé et c’est le genre d’infos que je ne veux absolument plus diffuser, car ça n’avance à rien, ça gêne le club, les supporters et la personne concernée n’aime pas du tout, forcément. Même si c’était vrai. A cette époque, oui, j’ai complètement fait ça pour le buzz, pour me faire connaître, mais ça n’apporte rien du tout, le buzz était malsain et j’ai bien compris que ça amenait plus de mal que de bien. Et ça, ce n’est absolument pas ce que je voulais faire.
(…) Si les journalistes me suivent ? Oui, forcément. Tout ce qui est journaliste, joueurs, agents, et même au sein du club je pense. Sur les plus de 200 salariés, je crois que 80% mes suivent, car ils veulent savoir, même si beaucoup ont des pseudos et se cachent derrière des comptes anonymes. (…) Une raison qui me ferait arrêter ? Si je me rends compte que je fais plus de mal que de bien au club. En quoi je fais du bien ? Je pense que je fais vivre la passion du club, au fil du temps, car le club et les journalistes ont leurs limites, et que je sais – ou alors je fabule, peut-être, mais je ne pense pas être le seul à le penser… – que Bordeaux a toujours plus ou moins été maltraités dans les journaux ; ce qui est d’ailleurs la raison pour laquelle je me suis lancé. Moi, je veux remettre ce grand club au centre du paysage du foot français et je profite entre guillemets de ma petite notoriété, qui est ce qu’elle est, car je ne suis pas vraiment connu. Par rapport à un grand média, je sais que je ne suis rien, mais je sais qu’à travers les gens qui me suivent je fais vivre une communauté, en discutant avec les supporters, en faisant des sondages, au fil des jours, de la semaine, jusqu’au match. Voilà, on fait vivre la passion et je trouve ça intéressant. Je crois que les gens me suivent aussi pour ça, pas que pour les infos. »
La vidéo complète est disponible sur la chaîne YouTube d’Éric et/ou ci-dessous.