Didier Tholot – « Mon seul regret : que la finale contre le Bayern n’ait pas eu lieu sur un seul match »

Buteur, évidemment, en quart de finale contre le Milan AC (0-2, 3-0) et en demi contre le Slavia Prague (deux victoires 1-0), Didier Tholot n’avait pas été en réussite en finale de la Coupe de l’UEFA contre le Bayern Munich (défaites 2-0 en Allemagne et 1-3 au Parc Lescure). Pour ‘Girondins Analyse’, l’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux entre 1995 et 1997 revient sur ce final au goût amer, et sur tout un parcours européen qui aura duré une vingtaine de matches, étalés sur une saison 95-96 haletante.

« Notre épopée, elle commence dès l’Interototo, quand je joue, avant de me blesser. Dès le départ on avait senti un esprit… On s’est pris au jeu. Tous. Même Gaëtan Huard, qui a connu une saison délicate dans les buts, avait fait les arrêts qu’il fallait en Europe, dont celui contre le Milan, sur une frappe de George Weah. Il y avait vraiment beaucoup d’affect dans ce groupe, on vivait super bien, on ne se prenaient pas la tête. Et on avait quelques joueurs qui prenaient leur envol : Zidane, Dugarry, Lizarazu, plus Witschge. Ils sont tous partis après…

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(…) Mon seul regret ; et je l’aurai toujours ; c’est que la finale de la Coupe UEFA contre le Bayern n’ait pas eu lieu sur un seul match. Pour moi, une finale, ça se joue en un match, pas en aller-retour. Sur ces deux matches, à l’aller, il y a Kostadinov qui n’est pas sanctionné pour avoir vite blessé Bixente Lizarazu ; alors qu’on joue déjà sans Zidane et Dugarry ; et puis il y a surtout moi ; car à Munich, à l’aller, j’ai une grosse occasion de faire 0-1. Je récupère le ballon, je pars tout seul, je veux la glisser entre les jambes de Kahn… Et il l’arrête avec le cul. Derrière, ils relancent, ça fait corner, et ils marquent ! Entre 1-0 et 0-1, il y a quand même une différence. Mais j’ai la chance qu’on ne m’en parle jamais de celui-là (rire) ; j’en parle tout seul. »