Emiliano Sala raconte ses débuts, sa combativité venue de… sa mère et ses rêves de retour au pays
Mis en valeur ces derniers jours par le bon début de saison du FC Nantes (5ème de Ligue 1) et par son dernier but plein de hargne, pour son 100ème match en Ligue 1 (71 titularisations, 27 buts et 9 passes décisives), l’ex attaquant de nos Girondins de Bordeaux, Emiliano Sala, a répondu à un questionnaire soumis par son club durant l’actuelle trêve internationale. Il récapitule son parcours, sa vision du foot et parle de son style de jeu combattif.
« J’ai commencé à jouer au foot à l’âge de 5 ans, dans mon petit village de Progreso. Je regardais beaucoup de foot, et mon idole – je le dis toujours – c’est Gabriel Batistuta, dont je regarde encore des vidéos aujourd’hui. Le foot, c’est ma vie depuis l’enfance. J’ai toujours venu devenir footballeur professionnel. Après, à 15 ans, je suis allé dans une école de foot partenaire des Girondins de Bordeaux, ici en France, le Proyecto Crecer. J’ai aussi continué les études, en plus du foot, jusqu’à mon arrivée en France, à Bordeaux, quand j’avais 20 ans. J’ai toujours évolué en attaque, j’ai toujours aimé marquer des buts, jouer offensif. Après, si je suis venu en France c’est car le premier club où je pouvais arriver était Bordeaux, par rapport au partenariat avec le Proyecto. Au début, je ne vous cache pas que c’était difficile… J’avais 20 ans, j’étais loin de ma famille, je découvrais une autre langue. Ce n’était pas facile. Mais je me suis accroché pour mon rêve et j’ai beaucoup travaillé pour arriver où je suis aujourd’hui, et le foot m’a beaucoup appris.
Mon esprit de ‘guerrier’ ? Il me vient de ma mère. C’est vrai qu’elle était toujours comme ça, toujours proche de nous, en donnant tout ce qu’elle pouvait, sans calculer. Donc je pense que ça vient d’elle, de sa personnalité ; avec moi, avec les autres jeunes, face à la vie, aux choses qui sont arrivées et qui nous ont appris cette façon d’être. Moi, je suis quelqu’un de très combattif, avec beaucoup de tempérament, et ce qui compte c’est la victoire. Même si ce n’est pas toujours facile (sourire). Mais je travaille, toujours, et donc j’ai plus de chance d’avoir de bons résultats. C’est ça ma philosophie.
Finir ma carrière en Argentine ? Oui, pourquoi pas ? C’est vrai que la famille et les coutumes de là-bas me manquent. Je prends toujours plaisir à rentrer. Jouer pour un club dans mon pays serait un rêve d’enfant. Mais aujourd’hui je suis bien à Nantes, c’est top, ma tête est à 100% ici. Mais dans le foot, on sait que ça va vite… La sélection argentine ? C’est compliqué (sourire)… On connait la qualité et les noms des joueurs dans l’équipe nationale. Ils ont des stats impressionnantes. Il est vrai que j’en rêve, mais je sais à quel point c’est dur ! »