Éric Blahic : « Les méthodes d’entraînement commencent à évoluer »
Accordant une interview (podcast complet dispo en fin de brève) à nos partenaires de ‘Girondins Analyse‘, réalisée vendredi, Éric Blahic, ex adjoint de Jocelyn Gourvennec sur le banc des Girondins de Bordeaux et depuis peu sélectionneur adjoint de Corinne Diacre dans le staff de l’équipe de France féminine, a abordé les sujets de sa vision de sa fonction, de ses impressions sur le foot féminin et l’essor des Girondines et de la description complète de sa mission. Il a aussi répondu à une question sur la marge de progression du football féminin en France.
Ses mots :
« Il y a des différences entre les équipes, plus ou moins huppées au niveau national et international. Après, même si je n’ai pas encore un gros retour sur le football féminin, je vois quand même beaucoup de matches et je sais qu’aux États-Unis ou aux Pays-Bas c’est fort niveau intensité. Mais je crois que ça vient en France, car les méthodes d’entraînement de maintenant commencent à évoluer. On commence à travailler tous les jours, il y a une grosse réflexion sur le travail à la fois athlétique et technique. Mais sur certains matches, comme ceux que les Bleues ont joués récemment au tournoi de France, on voit que techniquement – même si dans l’intensité ça reste perfectible – il y a des choses faites par les filles dont je ne suis pas sûr que tous les joueurs de Ligue 1 soient capables de les faire.
Cependant, certains gestes techniques sont moins visibles chez les filles, comme les frappes en dehors des 16 mètres 50, les renversements de jeu… Mais sur la qualité des contrôles, les déplacements, la réflexion tactique, j’ai vu des équipes dont je vous assure qu’elles jouent bien, avec des joueuses de qualité à tous les niveau. Je pense là au Canada, au Brésil et aux Pays-Bas, qu’on a joué au tournoi de France. Aujourd’hui, on se rend compte de tout ça, alors on se demande comment avancer pour faire évoluer le football français. Chez les filles, il y a de très bons bons éducateurs, à tous les niveaux, en particulier dans les grands clubs de D1. Et en-dessous, comme des filles ont énormément de talent, il y a aussi la volonté d’avancer. Donc c’est à Corinne et à notre staff de faire que ce mélange entre anciennes et nouvelles, dans une sélection avec des joueuses évoluant en France et à l’étranger, puisse être de nature à faire avancer la sélection. »
Retranscriptions faites par nos soins