Éric Blahic parle de l’essor du football féminin aux Girondins de Bordeaux

Hier, pour nos partenaires et amis de l’émission ‘Girondins Analyse‘ (podcast entier dispo en fin de brève), Éric Blahic, ancien coach adjoint de Jocelyn Gourvennec pendant des années et donc passé par Bordeaux avec ‘Joce’, répondait longuement à des questions sur sa nouvelle mission, lui qui est récemment devenu coach adjoint de Corinne Diacre chez les Bleues.

Il parle donc de cette nouvelle expérience et aussi des joueuses bordelaises en équipe de France :

« En fait, l’année qui suivait notre départ de Guingamp – qui a eu lieu pour plein de raisons – (en 2019 ; NDLR), Joce a eu des propositions, de Lorient et d’autres, mais ça ne s’est pas fait donc il a décidé de prendre une année pour passer un diplôme de management du sport à Limoges tout en étant au Canal Football Club. Et moi, vu que j’aime surtout le terrain, l’essence même de notre métier, j’ai eu des propositions pour partir à l’étranger avec d’autres entraîneurs français, mais pour plusieurs raisons ça ne s’est pas fait. J’ai même failli aller à Lyon en octobre – novembre, puis j’ai eu une offre de Noël Le Graët, le président de la FFF, car Corinne Diacre cherchait un adjoint pour recomposer son staff. Une sélection de filles, je ne connaissais pas : ni l’un, ni l’autre, mais j’ai tenté le coup, après de longues, longues discussions avec Corinne pour voir si nous étions compatibles footballistiquement. Après ça, j’ai accepté le challenge, à un moment donné de ma carrière où ça me fait un bien extraordinaire car cette nouvelle expérience est très différente et enrichissante, humainement et sportivement.

(…) Les filles sont extrêmement à l’écoute, notamment les quelques bordelaises. Techniquement, c’est très intéressant, elles pigent très vite les jeux qu’on met en place, et puis même s’il y a des particularités – moins de dimension athlétique, de frappes, de renversements de jeu – tout commence et termine avec un ballon et se passe sur le terrain. En plus, vous n’avez pas de problèmes d’attitudes, de comportements ou de retards. Les filles ont leur caractère, bien sûr, et elles attendent qu’on leur dise les choses, en y mettant le fond et la forme, en étant parfois plus psychologue et attentif aux mots que vous employez… Mais c’est une remise en question très intéressante. Franchement. (…) Avec les joueurs ou les joueuses, je pense qu’un entraîneur doit être entraînant, et savoir être dans l’empathie, les comprendre.

(…) Les Girondins, c’est un club auquel je tiens, un grand club. J’ai passé de bons moments à Bordeaux, j’y ai laissé beaucoup d’amis et mon fils étudie là-bas, donc j’y retourne encore souvent ; et je suis très content de voir que ce club fantastique s’est donné les moyens de titiller, je pense, Lyon et le Paris Saint-Germain dans les années qui viennent. (…) Ève Périsset ? Ce n’est pas encore officiel, mais d’après les échos que j’ai, oui, sa venue à Bordeaux avance bien. Et c’est une très bonne joueuse. En tout cas, quand on voit des joueuses girondines venir en équipe de France, j’adore leur état d’esprit. Franchement, quand elles viennent, je suis très content de les voir. Il y a eu dernièrement Viviane Asseyi, Ouleymata Sarr, Charlotte Bilbaut et aussi Estelle Cascarino. »

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