Éric Di Meco raconte ses souvenirs avec Bixente Lizarazu et Aimé Jacquet

Sur RMC, dans ‘La Boîte à Souvenirs‘, l’ancien arrière gauche international français Éric Di Meco, surtout connu pour son long passage à Marseille (‘son’ club) mais qui a failli finir à… Bordeaux, a raconté ses anecdotes liées à l’équipe de France, citant quelques anciens bordelais qu’il a connus entre 1989 et 1996, la période où il a fréquenté les Bleus.

« La finale de la Coupe du Monde 1998, je l’ai regardée seul, dans ma maison qui n’était pas finie d’être construite, en ayant des sentiments contradictoires, car cette génération-là – que des bons mecs – j’étais dedans… Donc à un ou deux an(s) près, j’aurais pu y être. Les jeunes, comme Zizou et Christophe Dugarry, je les ai vus arriver, comme j’avais vu arriver Didier Deschamps et les autres, avant. Donc il y avait des sentiments particuliers. (…) Je pense que Bixente Lizarazu avait plus de qualités offensives que moi mais que j’étais meilleur défenseur, donc lui il était plus fait pour une défense à 5 et moi pour une défense à 4, alors les explications données après coup je ne les trouve même pas bonnes. Mais je n’en veux pas aux sélectionneurs et à Gérard Houllier, car il n’a pas forcément à en donner d’explications et que je peux comprendre ses choix, notamment car à l’époque j’étais celui qui mettait le feu aux OM – PSG et qu’en équipe de France il y avait beaucoup de Parisiens et de Marseillais, ce qui rendait déjà les choses assez compliquées.

(…) Je savais que Bixente allait me pousser dehors, mais il l’a fait plus vite que ce que je pensais. Après, dans le foot, je n’ai jamais été dupe : il y a des choix à faire, des gens qui t’aimes ou pas, c’est comme ça. (…) Je n’ai eu que 23 sélections, mais j’ai été 23 fois titulaire et deux fois capitaine, donc au final ça me suffit, même si j’aurais aimé plus. Mais au moins, Aimé Jacquet, il m’a fait bander pendant deux ans, il m’a donné du temps de jeu, des sélections, fait jouer de grands matches, une grande compétition, il m’a amené de la confiance et m’a fait porter le brassard de capitaine même. Donc je n’ai pas énormément de regrets non plus, comme quand j’ai dû arrêter ma carrière, car mon corps ne suivait plus et que je ne pouvais plus. Je n’ai pas eu à choisir, c’était comme ça, et j’étais lucide sur le fait que ça se ferait d’un coup, sans que je doive l’annoncer. Maintenant, dès qu’ils ont fait 3 matches et qu’ils arrêtent, les joueurs font des grandes annonces, mais moi ce n’était pas ça ; non. Je n’aime pas trop parler de moi de toute façon et après ma carrière, justement, j’ai aussi pris le parti d’oublier certaines choses plus douloureuses ou émouvantes, même si ça fait quand même du bien de s’en rappeler. »

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