F. Brunet : « Avec DaGrosa, bien qu’on ne l’envisage pas, ce sera comme toujours : un rapport de force »
Lors de son passage, vendredi dernier, dans ‘Girondins Analyse‘ (radio R.I.G, podcast complet dispo ICI), Florian Brunet s’est vu demander par un auditeur (Ulysse) nous ayant appelés en direct si les Ultramarines avaient l’intention de rencontrer Joseph DaGrosa.
La réponse (longue et en plusieurs points) du porte-parole des UB 87, qui déborde surtout sur la place « centrale » qu’ont et qu’auront donc encore, selon lui, les Ultras girondins dans le club… et ce même avec General American Capital Partners aux commandes :
« Si on le rencontre, ce sera après la vente. En fait, on a eu une communication interposée. Courant août, une rencontre avec lui avait été prévue, mi-septembre, mais à partir de fin août et début septembre on a fait le choix de monter au créneau, le choix d’alerter l’opinion, le choix de mener un conflit, et ce sur tous les terrains : dans les médias et sur tous les terrains possibles et inimaginables. On a beaucoup travaillé sur ça, sur nos actions, au stade, en ville, nos banderoles. Et là, quand vous menez cette guerre – même si ce mot que j’avais employé dans Sud Ouest est exagéré, bien évidemment… Malgré que ce soit un peu une guerre pour nous, quand même -, vous ne pouvez pas le rencontrer dans ce contexte-là. On ne pouvait pas le faire, car on se battait contre lui. Donc vu qu’on n’est pas d’accord avec tout ce qu’il dit, on ne peut pas discuter posément, et pour l’instant on n’envisage pas l’avenir avec lui. Donc ce n’est pas possible de parler.
Maintenant, il y a cette échéance du 11 octobre, avec l’audition de DaGrosa, et on a demandé à y participer, même si, effectivement, c’est fait pour les élus de Bordeaux Métropole. Mais bon… ça ne coûte rien de demander si on pouvait au moins y assister et de pouvoir participer aux questions posées. En tout cas, les questions qu’on aurait eu envie de lui poser seront portées par les élus, ça c’est sûr, comme elles le sont déjà. Et puis, après – même si, encore une fois, on ne l’envisage pas du tout -, si la vente se confirme et qu’M6 part définitivement ; ce qu’on est tout de même bien obligé d’avoir en tête ; on restera là pour les mêmes raisons.
Mais nous on ressortira plus fort de cette histoire-là. Clairement. Car l’histoire des Ultramarines c’est ça et ça l’a toujours été, c’est dans nos gênes. on est nés dans le conflit, avec un Claude Bez qui disait ‘vouloir foutre ces voyous dehors’, et c’est ce la force du groupe, dès sa naissance, pour le développement de son histoire. Ensuite, des conflits, il y en a eu moult : à la fin des années 90 avec la sécurité du club, quand le groupe demandait du respect et de l’écoute, puis avec Triaud, un conflit ouvert au début des années 2000. Car les gens ne le savent pas, mais avec Triaud ça a toujours été compliqué. Tous les ans on se battait : pour que ‘Adieu Lescure’ soit replacé le samedi soir, pour que le bloc du Virage Sud du nouveau stade fasse 4 000 places et pas 2 500, contre le troisième maillot. Alors, même si c’était violent et virulent, avec Jean-Louis c’était très respectueux, mais croyez-moi que c’était très agressif et que chacun défendait son bifteck avec beaucoup de vigueur… Donc voilà ; les Ultramarines ça a toujours été le conflit : nous, on défend les fondamentaux de notre club et notre tribune populaire. Et au bout d’un moment, les intérêts s’affrontent. Continuellement.
Alors, si la vente se fait, avec DaGrosa – bien qu’on ne l’envisage pas, encore une fois – ce sera comme ça a toujours été : un rapport de force, entre personnes intelligentes et respectueuses. Nous on représente une tribune populaire, on ne veut pas être pris pour ce qu’on n’est pas, mais pas pour en-dessous non plus. Je suis désolé, mais quand vous voyez les matches des Girondins, on est central dans la vie du club, quoi qu’on en dise les gens. Dernièrement, dans un match comme celui contre La Gantoise, s’il n’y a pas le Virage Sud ce n’est pas pareil, et vous n’êtes pas sûr qu’il y a 2-0. On ne veut évidemment pas parler de la gestion du club, du budget etc, même si on aime en parler dans les grandes lignes, mais notre place doit être centrale. Et encore plus avec DaGrosa, si il devait arriver, car s’il veut la paix sociale à chaque match il faudra qu’on soit écoutés et respectés, avec une place encore plus renforcée. »