F. Brunet : « On a rendu à Longuépée un très mauvais service, brisant sa carrière »

Durant l’émission Girondins Analyse d’hier, Florian Brunet, porte-parole des Ultramarines, a raconté comment Frédéric Longuépée est devenu président des Girondins de Bordeaux et a insiste sur les raisons faisant que ce choix était le mauvais :  

« Frédéric Longuépée, il n’est pas tout seul, il y a Eduardo Macia, Antony Thiodet, Heidi Verdet et puis Nicolas Calo. […] Au départ, les repreneurs ont fait un appel d’offres pour la place de président du club, et Frédéric Longuépée est arrivé en quatrième position. A l’époque, c’était encore un choix commun GACP – King Street et il a été choisi parce qu’il était seul à accepter de ne pas s’occuper du sportif. Ce qui était programmé, c’est que ce soit Hugo Varela qui s’occupe du sportif. Ils étaient déjà dans leur délire de séparer le sportif de l’économique et de privilégier le business. Après, en disant ça, je ne cherche pas à dédouaner GACP, qui sont des escrocs notoires. Ils ont beau être humainement très sympas, ça reste des escrocs notoires. Ils sont arrivés eux aussi avec cette philosophie de distinguer l’activité économique, ce que l’on peut générer autour du football, et l’activité sportive. Comme on l’a expliqué samedi dernier lors du rassemblement Nous Les Girondins, la genèse du conflit elle est là, dans cette différence très forte au niveau de l’idéologie.

Mais finalement, pour la présidence, je pense que c’est comme une grande boite qui a recruté un gars pour gérer une plus petite boutique. Le côté affect, ça les dépasse totalement ces fonds d’investissement américains. Eux, ils sont à des années lumières d’imaginer ce que représentent les Girondins de Bordeaux dans le cœur de centaines de milliers de personnes. Ils gèrent ça comme une franchise, et avec Longuépée ils ont trouvé quelqu’un pour s’en occuper. Le mec a accepté, ils avaient l’air assez satisfaits du CV, donc voilà. Mais Frédéric Longuépée, il a quand même une qualité, c’est que ça a l’air d’être un bosseur… et je crois qu’on lui a rendu un très mauvais service qui a brisé sa carrière en le mettant président. On lui avait expliqué, quand on avait été au Haillan en novembre – décembre, on lui avait dit qu’il allait briser sa réputation. Dans les années futures, quand vous allez chercher Longuépée sur Google, ça va être assez cocasse. Il faut faire très attention aux responsabilités que l’on donne aux gens. Il y en a qui ne sont vraiment pas faits pour être n°1. Et quand ils le deviennent, ça développe chez eux quelque chose de très néfaste. C’est ce qui s’est passé avec Frédéric Longuépée. Il n’a jamais été le n°1 et il n’aurait même jamais dû l’être. Ça a développé chez lui une mégalomanie maladive et il est là dans une crise de démence, de perversité narcissique. La perversité narcissique, c’est se valoriser en rabaissant les autres. C’est ce qu’il fait tout le temps, et c’est ce qu’il a fait dans la vidéo publiée ces dernières heures. Il se fout continuellement de nous. Il rabaisse notre histoire, notre nom, nos valeurs et il croit donc se valoriser là-dessus. La réputation qu’il avait avant d’arriver aux Girondins, c’est que c’est un bosseur, mais quelqu’un qui ne fédère pas, qui suscite beaucoup d’animosité. Ça aurait été sans doute un bon directeur commercial, financier ou je ne sais pas quoi, mais surtout pas un président. En tout cas, même si je pense qu’ils commencent à s’en soucier et à ouvrir les yeux, ne croyez surtout pas, malheureusement, que King Street se lève tous les matins en pensant aux Girondins. Ça représente 0,5% de leurs actifs… Je suis chef d’entreprise moi, à mon niveau, je peux vous assurer que 0,5% de mon chiffre d’affaires, ça ne me préoccupe pas beaucoup… Mais je suis convaincu qu’ils prennent conscience des choses, chez King Street, avec la DNCG qui arrive. » 

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