F. Brunet : « Être suivi et lancer des chants n’est pas une chose qui se décrète »

Ce vendredi soir, Florian Brunet, porte-parole des Ultramarines Bordeaux 87, a répondu à nos partenaires et amis de l’émission radio ‘Girondins Analyse‘ (RIG).

Au milieu de très nombreux thèmes abordés durant 2h (lire toutes les différentes retranscriptions thématiques de ses propos ICI et écouter l’entretien complet VIA CE LIEN), Florian Brunet est revenu sur l’importance des supporters pour un club et sur le fait que le Virage Sud et les UB 87 n’avaient pas eu leur légitimité comme ça ; tout comme les autres groupes ultras dont ceux du Paris Saint-Germain, qui est un exemple marquant à ses yeux :

« Si je crains une sorte de ‘plan Leproux’ à Bordeaux ? C’est un peu ce qui est en train de se projeter déjà, je crois, mais attention car la situation parisienne de l’époque je pourrais vous en parler mais il faut comparer ce qui est comparable. Il y a quand même eu deux morts à Paris, deux tribunes se faisant la guerre et, derrière, l’enjeu économique monumental de la reprise du PSG par le Qatar, qui exigeait une situation totalement saine en tribune. Et donc, on en est convaincu dans le monde du football et des tribunes, tout le monde s’est un peu ‘arrangé’ pour que ce conflit Auteuil – Boulogne termine très, très mal… Comme ça, ils ont pu épurer tout ça, de façon réfléchie. Mais, encore une fois, Bordeaux ne peut pas être comparé à ça.

En tout cas, l’exemple de Paris, il a prouvé une chose très intéressante : on ne crée pas la passion artificiellement. Nasser Al-Khelaïfi, le président parisien, il s’est rendu compte à force que sans public, sans kop, sans ultras, Paris n’irait jamais très loin en Ligue des Champions. Mais, à un moment donné, ils avaient essayé de créer de la passion artificiellement, avant de bien se rendre compte que c’était impossible. Quand on donne un mégaphone à quelqu’un qui n’a aucune légitimité et qu’on lui dit de lancer des chants dans la tribune, bizarrement, personne ne le suit… Une tribune, elle suit quelqu’un de légitime. Et comment on devient légitime ? En faisant plein de déplacements, plein de tifos, en étant là à tous les matches, en étant respecté des gens. C’est comme ça qu’on est suivi et qu’on lance des chants. Ce n’est pas quelque chose qui se décrète. Et, en tout cas, le cas parisien a prouvé que se passer des ultras était impossible. »

Retranscriptions faites par nos soins