F. Brunet : « Il faut bien comprendre que c’est un combat idéologique »

Continuant de répondre aux questions de Gold FM, Florian Brunet, porte-parole des Ultramarines Bordeaux 87, s’explique encore sur les relations des UB 87 rompues avec le président des Girondins, Frédéric Longuépée, ou plutôt avec la vision qu’il incarne :

« Sur le logo, le club voulait nous impliquer en août dernier mais on avait fait comprendre que ce n’était pas le moment car il n’y avait ni résultats ni équipe ni recrutement et que ce n’était pas le bon moment…. Joe DaGrosa, quand il était là, nous l’avait quand même présenté en septembre, au grand hôtel, en catimini, lors d’une réunion secrète on va dire (sourire). Mais nous avions tout de suite retoqué ce logo-là, car ce n’était pas possible : le nom du club est dénaturé, ‘Girondins’ est rabaissé, on va vers quelque chose qui sera ‘Bordeaux Girondins’ et on ne verra même plus ‘Girondins de Bordeaux’, des symboles sont enlevés… Nous avions immédiatement retoqué ce logo.

Mais au-delà de ça, il faut bien comprendre que c’est un combat idéologique. Frédéric Longuépée, il dit qu’on en fait un combat de personnes, mais c’est bien la preuve qu’il n’a rien compris au football. Et il ne se rend même pas compte qu’à travers cette phrase il avoue ne rien comprendre. Rien ! Le vrai problème, ce n’est pas Frédéric Longuépée, on s’en fiche de Frédéric Longuépée ou d’Antony Thiodet, mais le problème c’est l’idéologie et la vision qu’ils portent. Le fond du problème, la cassure dans nos relations, elle est là. Ils ont une vision du football particulière, mise en pratique ailleurs, et aussi dans d’autres sports. Mais elle ne marche pas. Et nous, par contre, on a une vision du foot qui a marché, puisque c’est celle des Girondins de Bordeaux des 20 dernières années. Le problème idéologique est surtout là. Lui nous disait qu’il fallait faire venir un nouveau public, peu importe si ce public, au départ, n’aimait pas le foot, car il fallait amener plein d’animations autour afin que, au final, le public ne vienne pas que pour le foot. Leurs discours allaient même encore plus loin, puisque c’était : qu’importe si l’équipe gagne ou pas. En fait, leur idéologie, c’est de créer tout un business autour du terrain et que cela rapporte, hypothétiquement, de l’argent au sportif. Et quand on creuse un peu, on s’aperçoit finalement que si l’équipe est 10-15ème mais que leur vision est bien menée ça leur va. Mais nous, notre vision, c’est pas du tout ça : elle est totalement opposée même, car elle part du sportif ! Faire venir un autre public, pourquoi ? Le public existe déjà et il est formidable, extraordinaire, car c’est le peuple bordelais, celui d’Adieu Lescure, celui des Quinconces pour le titre en 2009, celui dehors en 96 pour Bordeaux – Milan… On sait qu’il y a un public extraordinaire à Bordeaux, mais pour le faire venir il faut deux choses : une équipe compétitive, honorable, qui se bat et respecte le maillot ; sans parler forcément de viser la Ligue des Champions ; mais aussi des prix attractifs pour les places de matches. Mais pour comprendre ça, il faut connaître Bordeaux. »

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