F. Brunet : « King Street est une nébuleuse… Pourquoi ils se cachent ? »

Passé dans ‘Le Talk‘ (WebGirondins), hier soir, le porte-parole des Ultramarines Bordeaux 87, Florian Brunet, a insisté à nouveau sur les rapports (ou plutôt les non-rapports) entre le groupe de supporters du FCGB et l’actionnaire du club, dont ils demandent qu’ils revendent le club à quelqu’un de plus sérieux.

« Nous, on ne demande que ça, de voir King Street, mais c’est une nébuleuse… Pourquoi ces gens-là se cachent ? Pourquoi ? Expliquez-nous un peu… Leur représentant, c’est Frédéric Longuépée… Oui, mais cette personne a envoyé des gorilles pour nous mater, a interdit de stade un des nôtres sans décision de justice, a mis en place un système de billetterie totalement scandaleux – qui perdure – et bafoue notre club toutes les semaines. Donc discuter avec Longuépée, on le pourrait, mais c’est impossible, car il est allé trop loin. Quand vous vous asseyez autour d’une table avec quelqu’un, vous lui accordez un minimum de respect. Mais cet homme-là a empêché un de nos amis de venir au stade sans preuve ni décision de justice ; juste par délit de sale gueule. Donc comment voulez-vous qu’on s’asseye autour d’une table avec lui ? C’est absolument impossible. En plus, on veut parler réellement avec le propriétaire. Quand il y avait M6, on parlait évidemment avec Triaud, mais aussi avec Tavernost. Longuépée représente King Street, mais il y a un an et demi il ne savait même pas ce que c’était… Je veux dire que c’est un salarié… et que nous on veut parler à des figures identifiées de King Street. Et on se dit que si ces gens-là se cachent, c’est qu’ils ont des choses à se reprocher. On ne peut pas – et ça ne s’est vu nulle part – diriger un club de foot en se cachant de la sorte.

(…) Depuis des mois, notre mouvement a déjà porté ses fruits. Regardez l’interview de Longuépée à L’Équipe (en décembre 2019, NDLR). Il ne parle plus de ‘marque’, pas une seule fois, et dit que le sportif est central. Donc ils ont enfin compris que les Girondins de Bordeaux ce n’était pas Coca-Cola. C’est déjà bien… Mais ça, c’est nous. Car sans nous, dans cet entretien, il parle 50 fois de ‘marque’ et nous dit que le sportif ce n’est pas central car il faut développer tout une activité commerciale autour et puis faire venir un public de gens pas supporters des Girondins. Donc rien que ça, c’est révélateur de l’utilité de notre combat. Mais aujourd’hui, pour l’instant, le schéma qu’on nous propose ne nous a absolument pas convaincus. Depuis que King Street est là, il n’y a eu aucune avancée. Le club recule. Et, encore une fois, par rapport à cette masse salariale, on est très inquiets. Donc on a forcé King Street à nous rencontrer, mais ils n’ont jamais fait le pas et on est totalement pris de haut. Mais même la mairie de ne les a jamais vus, personne ne les voit jamais. Et même quand ils viennent au Haillan, ils ne disent bonjour à personne. (…) Maintenant, on fait évoluer notre stratégie, car on veut faire rentrer le sujet des Girondins de Bordeaux aux débats des municipales de Bordeaux. On veut élever le débat, ne plus centraliser le problème sur Longuépée, qui a été le souci pendant un moment, mais à présent le problème est ailleurs. On a demandé à voir King Street, on a donné une chance à King Street, mais King Street nous prend de haut, n’a pas souhaité nous expliquer son projet, nous rassurer. On n’est rassuré sur rien et certainement pas avec ce mercato d’hiver, le recrutement d’Oudin et la vente de Tchouaméni (pas encore officiel, NDLR)… Rien ne nous rassure. Ce projet inexistant ne nous convient pas. Donc on va multiplier les actions, on y réfléchit toutes les semaines. Le conflit a connu un virage : le problème n’est plus Longuépée, mais au-dessus ; l’actionnaire. Et c’est sur cette ligne-là qu’on va continuer le combat. »

Retranscription faite par nos soins