F. Brunet : « Qu’on ne vienne pas dire qu’on n’est pas derrière l’équipe »

Invité, vendredi soir, de l’émission radio de nos partenaires ‘Girondins Analyse‘, Florian Brunet a été très complet dans ses propos sur les différents sujets liés à la crise énorme aux Girondins de Bordeaux. Aussi, autour de son message principal pour que King Street revendre le club rapidement, le porte-parole des Ultramarines Bordeaux 87 a notamment répondu à une critique sur le fait que les UB 87 se perdaient dans la contestation contre le club et perturbaient l’équipe :

« Quand on vous dit que le sportif est devenu secondaire aux Girondins en ce moment, il faut bien comprendre… Le sportif ne devrait jamais être secondaire ! Mais put***, on est tous dingues du terrain, c’est ça qui nous fait rêver depuis qu’on est gamins ; donc arrêtez d’être cons un peu ceux qui font cette critique. Mais il faut quand même avant tout que le club soit pro, avec un patron, et un actionnaire crédible d’abord, un projet. Il faut que ces gens-là aient une vision industrielle – entre guillemets – à moyen-long terme, il faut qu’il y ait un président qui tienne la route. C’est tellement grave ce qui se passe à la tête du club, au niveau des salariés, de la présidence, de l’organisation, du recrutement, que oui le terrain en devient secondaire. Mais bien sûr que le terrain, c’est normalement ce qu’il y a de plus important. C’est notre kiff le terrain. On vit pour ça. On vient au stade pour revivre le Caen – Bordeaux de 2009, pour faire des bonds de trois mètres, pour vivre le match chez l’Olympiakos ; des émotions comme ça. C’est pour revoir ça qu’on se bat, pas pour autre chose, donc arrêtez d’être débile. Mais pour revivre des moments comme ça, il faut bien qu’on ait un actionnaire qui tienne la route, et un président qui tienne la route, sinon on n’aura jamais une équipe digne de ce nom ; arrêtez de rêver !

(…) Encore une fois, avec les gens extraordinaires qu’il y a dans le directoire des Ultramarines – même si c’est moi qui suis médiatisé -, on en fait des heures de réunions pour savoir comment être le plus utiles au club et décider comment agir au mieux pour sauver le présent et bien préparer l’avenir. La réflexion est permanente. (…) Dans le même temps, on prouve tous les weekends, à tous les matches, qu’on est là. On peut être fier d’avoir des Ultras comme ceux qu’on a, comme les gens venus à Pau, un jeudi soir, où on était 300 – 400 pour chanter du début à la fin. Eux, ce n’étaient pas ceux qui gueulent et m’attaquent sur Twitter – même s’il devait quand même y en avoir et d’ailleurs je les invite à venir me parler en vrai, j’en serai vraiment heureux -. Enfin… qu’on ne vienne pas me dire qu’on n’est pas derrière l’équipe. On est à tous les déplacements, même au fin-fond du Kazakhstan, quand on jouait encore l’Europe, où les mecs risquaient leur vie pour aller supporter l’équipe. Vous savez, vous, ce que c’est que d’aller bâcher au Kazakhstan ? D’aller porter nos couleurs là-bas ? De se retrouver dans un bar attaqué par des mecs parce qu’on porte haut les couleurs du club et de la ville de Bordeaux ? Donc bien sûr qu’on est derrière l’équipe, bien sûr que le terrain nous obsède, bien sûr que quand on fait grève c’est un supplice. On vient nous dire, à nous, qu’il faut qu’on soit derrière l’équipe, mais c’est quand même un comble… On parle là à des gens qui sont tout le temps derrière l’équipe, quand même. Rendez-vous compte. C’est incroyable ! Mais croyez-moi bien qu’en ce moment la réflexion est compliquée et que les réunions se multiplient. L’heure est grave et beaucoup d’anciens viennent, sacrifiant leur vie professionnelle voire personnelle, parfois, afin d’analyser les choses et de réfléchir à comment être utile pour les Girondins. »

Retranscription d’RIG faite par nos soins