F. Brunet : « Une équipe compétitive remplira le stade, pas des artifices »
Dernière retranscription thématique (toutes les autres sont à retrouver ICI) de ce qu’a dit Florian Brunet, porte-parole des Ultramarines Bordeaux 87, dans l’émission ‘Girondins Analyse‘ (radio RIG, podcast complet dispo ICI) de fin mai dernier.
Dans ce passage, Florian explique que les UB 87 vont rester attentifs, également, sur le risque d’une perte d’identité du club dans sa communication, sa politique tarifaire, et sa façon d’attirer et de traiter le public allant au stade. Les actes de la nouvelle direction sur tous ces sujets, en ce début d’ère General American Capital Partners, sont ainsi scrutés attentivement par les ultras :
« Il faut rester très vigilants sur les dérives qui ne sont pas dans la lignée de l’image sobre et classe des Girondins depuis des dizaines d’années. Ce club il a une histoire et une identité, alors attention de ne pas jouer avec ça, le rabaisser. Mais ça, c’est notre rôle, et c’est celui de tous les supporters. Avec tout le respect qu’on a pour eux – et il y en a même certains qu’on aime bien -, Messieurs Thiodet, Longuepée et D’Arrigo n’étaient pas des supporters des Girondins il y a quelques mois encore. On était là avant eux. Donc attention que ces gens-là ne fassent pas n’importe quoi avec notre club, car ils n’ont pas de vraie culture club.
(…) La culture américaine, on ne peut pas la transposer ici. Jamais la culture américaine ne sera celle d’un Européen. Et il y a un vrai danger que les dirigeants le croient… Mais jamais un spectateur français ne va boire 5 Coca et manger 10 barquettes de frites pendant un match, alors que c’est tout ça la culture des Américains – je grossis le trait, mais à peine – dans les salles de sport. Donc d’un côté il faut expliquer à Joe DaGrosa, qui arrive avec cette culture, qu’elle ne marchera pas ici ; mais de l’autre on ne va pas leur reprocher de vouloir plus développer le business du club. Car ils ont raison de le faire, il faut le faire. Alors ils recrutent les meilleurs dans le domaine pour améliorer ça, ok, mais nous, ultras – et les supporters en général -, c’est notre rôle de bien faire comprendre aux nouveaux propriétaires et à tous ces gens qu’on était là bien avant eux, que le club a une histoire et une identité et qu’il ne faut pas jouer avec ça. Les valeurs du club, ça se respecte, et il ne faut jamais oublier que le terrain doit rester central et que si on veut remplir le stade ça ne sera pas par des artifices, mais par une équipe compétitive. De toute façon, ça ne marchera pas autrement. Une équipe compétitive remplira le stade, mais pas des artifices. (…) Mais au moins ils sont ambitieux, y compris sur le sportif. »