F. Roux : « Mon plus beau souvenir, c’est ce 20 avril 2002, au Stade de France »

Répondant à des questions de Gold FM, et au-delà du très bel hommage qu’il a rendu à Dominique Dropsy, son ex coach des gardiens, décédé en 2015, l’ancien gardien du FCGB, Frédéric Roux, retrace sa carrière, dont son passage à Bordeaux, évidemment.

« Le 12 septembre 2000, pour ma première saison en Gironde, j’ai l’occasion de disputer, à Lierse, mon premier match de Coupe d’Europe, en Belgique. On fait 0-0 dans un match aller âprement disputé et dans un stade champêtre, où je sors une prestation solide avec un clean sheet, avant de les écraser au retour et de se qualifier. Ce match est symbolique, car il lance ma carrière bordelaise, donc c’est très important. J’ai passé six années fabuleuses chez les Girondins, et mon plus beau souvenir de carrière c’est ce 20 avril 2002, au Stade de France, dans une finale de Coupe de la Ligue face à Lorient qu’on gagne 3 – 0. Le coach Élie Baup m’avait fait, à l’époque, entièrement confiance pour cette compétition, de A à Z. On avait fait un parcours remarquable, en éliminant des écuries comme Lyon, Monaco, Paris, en gagnant 1 à 0 au Parc des Princes. Et en finale, on fait un match quasi-parfait, un scénario idéal, pour battre Lorient 3 – 0. J’ai encore fait un clean sheet et j’ai eu la possibilité, vu que le match était acquis à la fin, de profiter de cette ambiance extraordinaire mise par les supporters des Girondins. Pour moi, c’est le meilleur souvenir de ma carrière.

(…) J’ai eu une carrière riche en émotions, et riche en titres aussi, car j’ai été champion de D2 avec Nancy, champion de France et vainqueur de la Coupe de France avec Lyon (comme troisième gardien ; NDLR), vainqueur de la Coupe de la Ligue avec les Girondins de Bordeaux. Mais si j’ai apprécié chaque moment de ma carrière et aussi connu des galères comme le chômage, j’ai le regret de ne pas avoir pu évoluer à l’étranger. C’est aussi pour ça qu’en 2008 ma carrière s’est si brusquement arrêtée, car je voulais absolument évoluer à l’étranger mais que cette opportunité n’est jamais venue. Du coup, en 2008, j’ai mis fin à ma carrière alors que j’étais en pleine possession de mes moyens physiques et que la passion était, bien sûr, toujours là. Sauf que, faute d’opportunités, j’ai dû là tourner la page, alors que je m’estimais encore capable de jouer pendant 2-3 saisons. Et mon vrai regret s’est d’avoir, à ce moment, refusé des offres de début de mercato venant de clubs français, notamment Nîmes. Cette sollicitation, avec une offre sur la table, est peut-être venue un peu vite, car j’avais envie d’aller à l’étranger et que je me suis entêté dans cette idée, ce qui m’a peut-être coûté ma fin de carrière. »

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