Faruk Hadžibegić et Frank Lebœuf tentent d’expliquer la carrière « ratée » de Denílson
Faruk Hadžibegić, ancien défenseur international yougoslave du Betis Séville et de Sochaux, qui a ensuite entraîné ces deux clubs puis Troyes, Dijon ou encore Niort et Bastia, était hier l’invité de l’émission ‘Le Vestiaire’, sur SFR Sport.
L’actuel coach de Valenciennes (Ligue 2) a notamment été amené à parler d’un ancien joueur des Girondins de Bordeaux, qu’il a coaché en Espagne : Denilson. Aux côtés de Frank Lebœuf, ex grand défenseur lui aussi, ils refont donc la carrière tourmentée du fantasque milieu offensif brésilien, qui aura effectué une carrière assez décevante au final, vu son potentiel de base, malgré sa bonne saison en Gironde (2005-06), où il a reconnu qu’il aurait mieux fait de rester, au lieu d’aller… en Arabie Saoudite et de s’y enterrer.
FH : « Les grands joueurs, pour moi, je trouve que ce n’est pas très compliqué à coacher, car ils se coachent tout seuls. Lui, il a débuté dans un contexte top, avec le Brésil, en 98 puis en 2002. Il gagne la Coupe du Monde, grâce à ses qualités et son mérite, c’était un ‘exploit’. Mais le Brésil devait gagner, ils étaient favoris, pas de soucis, il avait une concurrence exceptionnelle. Alors que quand il vient au Betis, c’est différent.. Ce devait être LE joueur exceptionnel, et je n’ai jamais vu un joueur aussi technique que lui ! Mais il avait la belle vie, dans une belle ville, avec de belles filles… C’était un Brésilien : la fiesta (rire) ! »
FL : « Par rapport à ce qu’on pouvait attendre de Denilson – je me souviens qu’il était rentré en jeu lors de la finale de la Coupe du Monde 98 et qu’il avait tapé la barre transversale avant que Manu Petit ne marque le but du 3-0 à la dernière minute -, on a senti une défaillance mentale chez lui. Il avait pourtant toutes les qualités, mais le fait qu’il n’ait pas eu ce succès et cette reconnaissance mondiale qu’il aurait pu ou dû avoir ; et les titres qui vont avec, car c’était un joueur extraordinaire ; me font penser à une défaillance mentale. Je ne vois que ça. Ou les blessures… Mais ce garçon n’a pas fait la carrière qu’il aurait dû faire, car il devait exploser !«