Florent Gautreau : « Il faudrait plutôt regarder pourquoi Toulalan et Gourvennec s’en vont… »
Florent Gautreau, revenu dans ‘L’After Foot’ d’RMC le temps d’un soir, a analysé le double départ d’hier à Bordeaux : celui du coach Jocelyn Gourvennec (et de son staff) – renvoyé(s) à l’amiable – et celui du capitaine Jérémy Toulalan, qui a demandé à rompre son contrat par loyauté envers JG, et par lassitude.
« Toulalan, c’est un mec qui part car il est là en présence d’une équipe dirigeante qui fait n’importe quoi. Depuis des années, dans tous les clubs où il est passé, il n’a jamais eu de problèmes et a toujours été irréprochable. Ne retournons pas le truc. L’affaire de l’histoire de Knysna, à la Coupe du Monde 2010, on la connait : ok, la lettre du bus a été faite par son avocat, c’était une connerie, mais le gars a eu l’intelligence de voir ce qui s’était passé et d’en être mortifié quand les autres, eux, n’en étaient même pas conscients. Lui s’est auto-suspendu des Bleus ! Moi, je l’aime beaucoup Toulalan, et pour moi le problème de Bordeaux ce n’est pas Toulalan ni Gourvennec, ce sont les dirigeants.
Il y a un problème de leadership, car quand il faut aller calmer les Ultras, comme par hasard, c’est Triaud qui y va – alors qu’il n’est plus président –. Martin n’a pas de charisme pour s’occuper du club. Avec l’actionnaire, M6, ça ne marche pas non plus. Donc le problème ce n’était pas Gourvennec, il était même une bonne solution. Je le maintiens, et je soutiens Gourvennec. Ni lui ni Toulalan ; même s’il n’était pas le meilleur joueur et qu’il est plutôt en fin de carrière ; n’étaient les problèmes. Le débat il est plus haut à Bordeaux. Gourvennec ce n’est qu’une victime collatérale des erreurs répétées des dirigeants et de l’actionnaire. (…) Et Toulalan, pareil, ce n’est qu’un épiphénomène dans le grand problème bordelais. Il faudrait plutôt regarder pourquoi il s’en va… Et pourquoi le club est obligé de virer Gourvennec. Mais c’est un gâchis incroyable !«