Florian Brunet : « Sans notre intervention, Poko serait sans doute resté »
Vous vous en rappelez tous, à la fin de la saison dernière, André Poko avait créé la polémique en s’affichant, sur les réseaux sociaux, avec un maillot de l’Olympique de Marseille sur le dos et en train de fumer la chicha. Cela avait déclenché la colère des supporters du FCGB, Ultramarines en tête. Ces derniers étaient même allés au Haillan, le jour de la reprise de l’entraînement, pour manifester et demander son départ. Un acte déterminant ; selon Florian Brunet (un des responsables des UB 87) ; sans lequel le milieu gabonais, jouant désormais en Turquie, serait peut-être… toujours un joueur des Marine et Blanc !
« Le cas Poko ? Il est assez représentatif de notre rôle, justement ! C’est nous qui l’avons fait partir. Quand il y a eu sa photo avec la chicha plus le maillot de Marseille, j’ai vite demandé à voir Triaud, on a mangé ensemble ; et juste nous deux, car Alain Deveseleer voulait aussi venir… J’ai dit à Jean-Louis ce qu’on est venu dire ensuite à Poko et au staff, lors de la reprise de l’entraînement au Haillan : qu’on voulait faire partir ce joueur et que s’il restait on allait le siffler constamment, ce qui allait pourrir les choses. Mais on ne pouvait pas laisser passer ses agissements, et on voulait que le club soit sur la même longueur d’ondes. Sauf que Triaud, au début, il refuse ! Et puis même Jocelyn Gourvennec n’était pas chaud, car ça le surprenait. Mais on a expliqué la situation, avec nos arguments. Et Gourvennec, un homme de valeur, a très bien compris. Et donc, comme en plus Poko n’était pas le meilleur joueur de l’effectif, loin de là, le nouveau coach a appuyé l’intérêt d’un départ auprès de la direction, qui a fait le nécessaire ensuite. On aurait été plus embêtés si ça avait été un meilleur joueur, c’est sûr…
Mais sans notre intervention, Poko serait sans doute resté aux Girondins, car il rendait service, il avait un petit salaire ; 30 000 euros par mois je crois ; et il n’avait pas de valeur marchande, donc il était dur de trouver preneur. Triaud était agacé de devoir le faire partir alors que ce n’était pas forcément prévu à la base, et il avait perdu le rapport de force avec nous sur ce sujet. Mais c’était de bonne guerre, on devait réclamer ce départ. »