Florian Brunet : « La vocation des Girondins de Bordeaux n’est pas d’enrichir des actionnaires »

Extrêmement critiques et dubitatifs envers General American Capital Partners, le fonds d’investissement repreneur des Girondins de Bordeaux, les Ultramarines ont – avant leur rejet sur le projet présenté (objectifs, moyens, individus, communication) – un point très important à préciser : le projet sportif est pour eux bien plus important que l’ambition financière.

Dans l’émission ‘Girondins Analyse‘, sur la radio R.I.G (podcast complet dispo ICI), l’un des porte-parole des UB 87, Florian Brunet, l’a rappelé, ce vendredi :

« Fondamentalement, ce qui nous dérange, aussi, avec le projet de GACP, c’est que la vocation de ce club des Girondins de Bordeaux ce n’est pas d’enrichir des actionnaires. Ce n’est pas une entreprise comme une autre. Si on arrive à faire 10 ou 20 millions de bénéfices, cet argent doit rester à l’intérieur du club, servir à faire avancer l’équipe. A nos yeux, on vient dans le foot pour deux raisons : la passion et l’image ; et pas pour s’enrichir. C’est ça qui est fondamentalement dérangeant pour moi, que le but soit de faire de l’argent pour rémunérer des actionnaires. Ce n’est pas la vocation du club. Ce point doit être central dans notre philosophie.

(…) Si DaGrosa avait dit, un peu comme M6 au départ, qu’il venait investir aux Girondins car il voulait investir dans le sport – à l’image d’M6, groupe de médias, qui voulait mettre un pied dans le foot -, ça aurait déjà été un discours beaucoup plus audible que le rêve qu’il nous vend, plus crédible. Mais, je répète, et il faut se battre pour faire comprendre ça : la vocation fondamentale du FC Girondins de Bordeaux ce n’est pas d’enrichir des actionnaires. Car avant de redonner à des actionnaires, après avoir investi les dizaines de millions d’euros nécessaires, voire les centaines, on estime qu’il faut d’abord que Bordeaux retrouve son rang : l’Europe tous les ans et la Ligue des Champions de temps en temps. Et vouloir viser ça sans investir mais en pensant directement à gagner de l’argent pour verser des dividendes c’est un doux rêve. Un doux rêve ! Le développement d’un club de foot passe par le sportif, c’est tout ! Aller expliquer qu’on peut le faire autrement ne tient pas debout, car même en développant le business, la billetterie – certainement pas en augmentant le prix des places -, le merchandising, les partenariats, le marketing, les droits télés et tout ce qu’on veut ; tout est lié d’abord au sportif ! Ou alors, expliquez-moi comment on développe un club si le sportif n’est pas central… La seule chose qui a fait que l’on faisait 28 000 spectateurs de moyenne au stade – et encore, c’était 28 000, pas 35 000 – c’est d’avoir été champion de France. Les maillots et les produits dérivés ils se vendent si Bordeaux marche sportivement et joue la Coupe d’Europe, c’est tout»