Florian Brunet : « Nous avons été heureux d’entendre que beaucoup de nos arguments ont été repris »
Joint par France Bleu, l’un des porte-parole des Ultramarines Bordeaux 87, Florian Brunet, s’exprime sur le report au 12 octobre décidé par Alain Juppé du vote final de la Métropole concernant le rachat des Girondins de Bordeaux par General American Capital Partners et les autres fonds d’investissement associés à celui de Joseph DaGrosa.
« On a d’abord l’impression d’avoir été entendus. On l’avait déjà senti lorsqu’Alain Juppé nous a reçus longuement pour évoquer le sujet. Il nous avait écoutés avec beaucoup d’attention, et dans tout ce qui a été dit pour justifier ce report, on retrouve beaucoup de nos arguments. Cela prouve que nous étions dans le vrai, et que notre analyse était pertinente. Depuis le départ, il nous apparaît que les garanties ne sont pas réunies pour assurer la pérennité du club. On a toujours soulevé le problème de Joseph DaGrosa n’avait pas assez de fonds propres et que ses investisseurs ne nous inspiraient pas confiance. De plus, l’ambition de faire de l’argent avec les Girondins de Bordeaux est quelque chose qui nous dérange. Le club n’a pas vocation d’enrichir des actionnaires; de toute façon, depuis très longtemps, les Girondins perdent de l’argent. Tout d’un coup, le repreneur serait meilleur que M6 ces vingt dernières années, ou que 99% des clubs français qui perdent de l’argent ? C’est un peu présomptueux . Et quand bien même, le club ferait un peu de bénéfices, l’argent devrait être réinjecté dans l’équipe. Donc, tout cela nous inquiète et ne nous satisfait pas, et nous avons été heureux d’entendre que beaucoup de nos arguments ont été repris.
Le vent a malgré tout un peu tourné. Nicolas De Tavernost et Alain Juppé continuent de dire que rien n’est remis en cause, mais on a quand même bien repoussé le vote du conseil de Métropole, ce n’est pas pour rien. Si la vente peur capoter ? Bien sûr. Nicolas De Tavernost l’avait dit : tant que ce n’est pas fait, la vente peut capoter, et visiblement, le match n’est pas fini. (…) Bien sûr, on aurait aimé que M6, depuis vingt ans, mette plus d’argent dans le club et le développe encore plus. Mais le propriétaire a toujours passé avec succès le cap du contrôle effectué par la DNCG. Et bien, M6 doit continuer à assumer ses responsabilités, et puis se remettre au travail ; trouver un repreneur avec un peu plus d’assise financière, et un projet un peu plus cohérent. Il y a vingt ans qu’M6 est là, ils ne sont pas à un ou deux ans près. »