Florian Brunet : « Quand M6 vend, le club est à l’équilibre, il est à zéro »

Invité de Girondins Analyse, sur RIGFlorian Brunet, porte-parole des Ultramarines, est revenu sur le passage et le départ d’M6 aux Girondins :

« Lors de notre dernière entrevue avec Nicolas de Tavernost – où les murs ont tremblé – on lui a dit : ‘Vous avez ouvert les portes du football à M6 et il ne faut pas nous dire que tout ça était anodin et que ce n’était pas une stratégie. C’est grâce aux Girondins de Bordeaux que vous avez réussi à ouvrir cette porte‘. Parce qu’à ce moment-là, Nicolas de Tavernost nous faisait pleurer en nous disant que les Girondins avaient été un gouffre pour M6 pendant très longtemps, ce qu’on ne peut pas enlever. Ils ont comblé un déficit récurrent presque tous les ans. Il y avait une vraie stratégie. On lui a dit qu’M6 y trouvait son compte en s’étant ouvert les portes du football grâce au FCGB et qu’ils le devaient aux Girondins de Bordeaux. Donc il avait une stratégie et il ne devait pas nous faire pleurer.

L’histoire entre M6 et les Girondins, elle part d’un bon feeling entre Jean-Louis Triaud et Nicolas de Tavernost, qui se connaissaient bien avant. Ensuite, Nicolas de Tavernost – qui est un vrai capitaine de navire, un vrai capitaine d’industrie, à qui on ne peut pas enlever d’énormes compétences, qui a vraiment fait avancer M6 -, on ne peut pas lui enlever son intégrité d’abord, même s’il y a beaucoup à dire sur la fin… Mais je pense quand même que NdT a développé un affect avec les Girondins de Bordeaux, qui a fait que le club a été plutôt convenablement géré, en tout cas bien mieux que lors de ces deux dernières années. Ils ont extrêmement mal géré les deux après titres et puis les deux après Ligue des Champions et la fin gâche tout, bien évidemment. On l’a dit et redit, samedi dernier, au rassemblement Nous Les Girondins, M6 a assez bien géré pendant 20 ans, avec des pages glorieuses de l’histoire du club, mais cette fin gâche tout.

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Par contre, pour eux, leur gouffre financier a été comblé : l’opération Girondins de Bordeaux pour M6 elle est blanche, car tout l’argent qu’ils ont mis, ils l’ont récupéré lors de la vente. Ça, on l’a bien dit à Nicolas de Tavernost : ‘C’est une opération blanche pour vous. Par contre, vous vous êtes ouverts les portes du football’. Pour en finir avec Tavernost, on lui sera toujours reconnaissant. On lui a dit. On a été sur le toit de l’Europe, Top 8 européen, il ne faut pas du tout l’oublier. Un quart de finale de Ligue des Champions, nos amis stéphanois, les pauvres, c’est pas demain la veille qu’ils vont vivre ça. Il ne faut pas cracher dans la soupe : moi, Olympiakos, je n’ai pas souvent pleuré dans un stade, mais ce soir-là… j’ai pleuré, car un quart de finale de Champions League c’est quelque chose. La soirée qu’on avait passée au local après ce moment-là, elle reste gravée. Et Nicolas de Tavernost n’est pas étranger à ça.

Par contre, on lui a dit aussi que ce qu’il avait fait avec la vente c’était moche. Je crois à l’histoire qu’il sentait les choses arriver. Il a sorti un prix prohibitif, et ça c’est fait, donc il s’est fait avoir. Je crois à cette histoire, mais elle n’excuse pas tout. (…) Quand M6 a vendu, le club est à l’équilibre, il est à zéro. Et il y a alors zéro endettement au moment de la vente du club. Et, oui, une partie de la vente de Malcom est dans les 100M€, donc c’est pour ça qu’on est plus près d’un prix de vente de 80M€ que des 100M€. Mais une chose est sûre et certaine : le club a été vendu totalement à l’équilibre, ce qui est important à dire. Car aujourd’hui, on est au bas mot à 85 M€ d’endettement.« 

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