Florian Brunet souligne les « carences » du club sous M6 et promet une « guerre » contre Alain Deveseleer
Vendredi dernier (28/09), dans l’émission ‘Girondins Analyse’ (radio R.I.G, podcast complet disponible ICI), le porte-parole Florian Brunet, parlant donc au nom des Ultramarines Bordeaux 87, a encore été critique envers la gouvernance du club ces dernières saisons, sous l’ère M6, et a réaffirmé tout le mal que lui et les UB pensaient d’Alain Deveseleer, le directeur général du FCGB.
« Sur M6, il y a beaucoup de choses à dire. Au départ, ils viennent avec la stratégie de mettre un pied dans le football et par la volonté de Jean-Louis Triaud et de Jean-Didier Lange (co-président, avec Triaud, NDLR), qui connaissaient Nicolas de Tavernost et l’ont convaincu de venir dans cette aventure. Mais il ne faut pas oublier qu’ils reprennent, en 99, un club qui est champion de France. Au début des années 2000, on est en conflit avec eux, on demande plus d’ambition, on passe pas loin de la descente en D2 en 2005, mais globalement le projet a tenu la route : on a été européens 2 années sur 3, voire plus, en jouant parfois la Ligue des Champions, en gagnant des titres que peu ont gagné sur les 20 dernières années, et avec une personne comme Tavernost qui – quoi qu’on en dise – a incarné le projet avec passion pendant longtemps en étant franc, même si on l’a bougé, et en ne vendant pas de rêve (mais aujourd’hui les UB 87 se sentent trahis par la façon dont il vend et l’identité du repreneur, NDLR). On a senti du respect de sa part et de l’intérêt, car il voyait que notre seul intérêt à nous c’était le club, donc il nous écoutait et nous laissait une place, ainsi qu’à la tribune populaire.
Mais après, l’après titre et l’après Ligue des Champions ça a été très mal géré, et tout part du départ de Laurent Blanc. Jean-Louis Triaud, qui avait beaucoup de qualités, il était à l’ancienne et pensait que Laurent Blanc était un homme de parole, donc il s’est fait berner : tout le monde savait que Blanc prenait les Bleus, mais Jean-Louis n’y croyait pas, et ça a complètement déréglé le club, car avant de partir Blanc avait fait signer – mais ça sous la responsabilité d’M6, qui sont les premiers responsables – des contrats longue durée à des joueurs trop payés qu’on s’est traînés pendant des années et qui ont plombé la compétitivité du club. Alors qu’on avait réussi à se hisser en Ligue des Champions, on n’a pas su y rester 3-4-5 ans et avoir une assise financière, donc on a subi les effets vicieux de la Ligue des Champions : un train de vie trop élevé sans la jouer. Et après ça, on a senti trop de copinage, de laisser-aller dans le fonctionnement du club, où chacun essaye de protéger son pré carré, sans être là pour les bonnes raisons ni travailler pour l’intérêt du club. On voit ça depuis des années et notamment avec Alain Deveseleer… Un homme à qui on refuse toute légitimité pour occuper quel poste que ce soit aux Girondins de Bordeaux. Mais Deveseleer, même si c’est le meilleur exemple, ce n’est pas le seul à utiliser le club à des fins personnelles et à ne pas travailler dans l’intérêt du FCGB. Et ça, M6 en est responsable, car il y a beaucoup de carences dans ce club, et à tous les niveaux. On est les premiers à le dire…
Pourquoi on s’en prend spécialement à Deveseleer au-delà des précédents reproches qu’on vient de faire ? Ça peut se résumer assez rapidement : il a contesté la légitimité du Virage Sud au sein du club – qui s’est gagnée, méritée, imposée, ancrée – et ça ce n’est pas possible, et c’est notre raison principale. De toute façon, Deveseleer on l’a vu changer quand Jean-Louis est parti, et je pense qu’il visait la présidence et donc qu’il a été extrêmement vexé de voir Stéphane Martin arriver ; et qu’il lui a mis des bâtons dans les roues, ça s’est avéré. Aussi, Deveseleer, lors de l’épisode du départ de Carrasso, il nous a attaqués lors d’une réunion, et violemment. Même Martin et Gourvennec étaient choqués. Mais avec Alain, on se connait très bien, depuis 20 ans, et il est devenu fou. En n’étant plus sous la houlette de Triaud, il s’est senti pousser des ailes et là il a attaqué frontalement le Virage Sud. Cela s’est même fini en haute trahison envers le VS, puisqu’en conseil de discipline, à la Ligue, après Bordeaux – Marseille, il a remis en cause l’importance du Virage Sud au sein du club. Pour nous, c’était grave, car il y avait eu un accident ce jour-là, et plutôt que de dire qu’on se bat depuis 20 ans contre les pétards et qu’on fait un grand travail de prévention il est venu dire : ‘Ils ont un poids anormal dans la vie du club’. C’est scandaleux et pour nous, depuis ça, cet homme ne fait plus partie des Girondins de Bordeaux.
Si Deveseleer venait à rester au club, même avec les Américains ? Là, on a d’autres soucis en ce moment, mais on va lui mener une guerre sans merci et je vous garantis que Deveseleer va sauter, d’une manière ou d’une autre. (…) Deveseleer, je peux vous donner ma parole qu’il ne va pas rester aux Girondins. Vous savez, nous on a simplement la force du nombre, on est des milliers, donc si on déboule à 500 au Haillan – mais toujours sans violence, attention -, Deveseleer ne restera pas longtemps. La violence, chez nous, elle est psychologique. Et par le nombre. On l’a fait plusieurs fois avec les joueurs, en arrivant à 200-300 au Haillan. Pas besoin de prévenir la presse ou les réseaux sociaux, on s’en fout de ça. Nous, on veut simplement être utile, et pouvoir expliquer les choses aux joueurs, les aligner en ligne et leur dire ce qu’on pense. On l’avait fait avec Poko, et Gourvennec, qui venait alors d’arriver, ne comprenait pas où il était arrivé. Je lui avais dit qu’ici ce n’était pas Guingamp, que les joueurs nous avaient pris pour des cons toute l’année, à sortir, à fumer la chicha, à porter des maillots de Marseille. On avait dit à Poko de se trouver un nouveau club, et à la fin de cet entraînement il est parti en chercher un. Donc rassurez-vous, Deveseleer c’est déjà du passé. »