Florian Brunet (Ultramarines Bordeaux 87) : « On se bat pour le football populaire »
Pour L’Équipe, le journaliste Grégoire Fleurot a écrit un article, sobre et sans fioritures, racontant le ‘déplacement’ des Ultramarines (environ 40 personnes) à Marseille, auquel il a participé pour en rendre compte.
De la montée dans le bus le dimanche matin jusqu’à l’interception des UB 87 par les forces de l’ordre de Marseille, qui étaient chargées de faire respecter les arrêtés* interdisant le déplacement, en passant évidemment par l’ambiance méfiante et désabusée qui régnait au sein du véhicule, le journaliste dresse donc le bilan d’une situation tendue, face à laquelle les supporters bordelais savaient pertinemment qu’ils ne verraient pas le Stade Vélodrome mais finiraient (encore) en garde à vue. Leur seul doute était, finalement, de savoir quand ils seraient récupérés par la police. Voilà donc le schéma assez ubuesque vers lequel nous sommes arrivés, la faute a une répression aveugle et insensée de la part de la Ligue de Football Professionnel et des pouvoirs et au refus d’un dialogue en amont avec les clubs et les supporters.
Le tout mobilisant, au passage, plus de personnel policier mais aussi de temps et d’argent (pour intercepter et garder à vue 40 supporters pacifiques) qu’il n’en aurait fallu pour encadrer un déplacement habituel, s’il avait été autorisé. Pour la logique, on repassera…
Un vrai délire que ne comprend, bien évidemment, pas Florian brunet, leader ultra girondin, dont L’Équipe propose une réaction : « On se bat pour le football populaire, c’est un combat politique. On ne veut pas qu’on nous vole notre football. On veut encore aller au stade pour 10€, chanter, être debout, faire des tifos. Le nombre et la sévérité des interdictions ne sont pas proportionnels à ce qu’on nous reproche. On ferme des tribunes pour des fumigènes. »
*préfectoral et même… ministériel.