Gérard Lopez : « Vous n’allez pas me voir changer de discours sur les Girondins »

Interrogé sur le déficit structurel des Girondins de Bordeaux lors de sa conférence de presse de présentation, Gérard Lopez a évoqué ce sujet délicat.

Compte-tenu de ses outils de travail, mais aussi de son histoire et sa grandeur, les Marine et Blanc, n’ont pas le droit de ne pas avoir de bons résultats : 

« Le déficit structurel des Girondins de Bordeaux est l’équivalent de celui d’un club qui a les outils de travail d’un club de cette taille-là. On est un peu coincé dans une situation dans laquelle on ne peut pas, ne pas être, un club qui a des résultats. Ce n’est pas possible. On peut dire négativement, que l’on est pris dans un engrenage, mais on peut aussi se dire positivement, qu’il n’y a pas d’autres choix que d’être dans un cercle vertueux. Je ne cesse de dire, quelque chose qui est connu de tout le monde, mais que beaucoup de gens essaient de cacher, de renommer, etc… Quand on prend  les budgets des clubs français, je n’en vois pas qui sont mirobolants en termes de profit, etc. Quand vous connaissez les droits TV, le ticketing, les sponsors, la vente de produits dérivés et éventuellement une qualification européenne, si vous perdez de l’argent avec ou sans qualification européenne, qu’est-ce qu’il vous reste ? La vente des joueurs. À partir de là, je dis tout haut ce que pense tout le monde pense tout bas et ce que tout le monde essaie de faire bien, moins bien, moyennement ou autre. Vous n’allez pas me voir changer de discours sur les Girondins de Bordeaux.

Ce club doit jouer le haut du tableau à un moment donné, parce que, tout simplement, ça n’est pas un petit club. La situation dans laquelle se retrouvait le club, n’était pas un choix Ligue 1 / Ligue 2. J’ai lu des articles qui disaient que le club serait rétrogradé en Ligue 2, mais c’est impossible. Ce club en Ligue 2, sans les droits TV de la Ligue 1, n’existe pas deux semaines. à partir de là, c’était Ligue 1, ou National. Il faudra m’expliquer, comment le club aurait pu fonctionner en National, avec le domaine du Haillan, le Stade, etc. Il est quelque part, du fait de sa taille, obligé d’exister à un niveau sportif qui est élevé. Cela définit automatiquement le projet, peut-être pas à court terme sur les prochains mois, mais certainement à moyen sur deux, trois quatre saisons et au-delà de ça. Il n’y a pas de solutions miracles. Ça ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de changements aussi, au niveau de l’administration, ils seront poussés par la performance, par le fait que l’on arrive à mieux travailler d’une certaine façon, etc. »     

Retranscription faite par nos soins