J. Micoud : « Il y avait une énergie folle dans cette équipe (FCGB 98-99) »
Champion de France 1998-99 avec les Girondins de Bordeaux, l’ancien milieu offensif Johan Micoud raconte aux Cahiers du Football comme il vit, aujourd’hui, les doutes sur la dernière journée de championnat de cette saison, où le FCGB a finalement devancé Marseille d’un point grâce à un succès 3-2 à… Paris sur un but en toute fin de match. Pour Micoud, l’essentiel est ailleurs et il ne retient, évidemment, pas ça de cette très belle saison !
« Tout le monde nous parle de ce match en disant qu’il était acheté, que les Parisiens n’avaient pas joué. C’est fatigant. Si on avait voulu s’arranger avec Paris, je pense qu’on n’aurait pas attendu la dernière seconde de la dernière action du match. Ce que je retiens, ce n’est pas cette rumeur, mais les trente-quatre journées d’une saison durant laquelle on est hyper réguliers. Sans oublier le match à Lescure, où on met quatre buts à l’OM en vingt minutes.
Le titre s’est surtout joué sur ces confrontations directes : on avait fait match nul au Vélodrome sur un but de Kaba Diawara, lui aussi à la dernière minute. Il y avait une énergie folle dans cette équipe, on ne se prenait pas la tête. Alors que c’était le match de la saison, des joueurs faisaient les cons : Kiki Musampa avait pris le casque du pompier à côté de nous alors qu’on allait rentrer sur le terrain. On avait du recul sur l’événement. La pression était gérée par la rigolade. Ce match est totalement exceptionnel, ça allait dans tous les sens, et on a été réalistes. On avait pris ce soir-là un gros avantage psychologique sur l’OM pour le titre, même si ça s’est joué dans les dernières journées. »