Jacky Duguépéroux se remémore la finale de CdL 97 : Strasbourg – Bordeaux
Entraîneur du RC Strasbourg lors des deux succès du club alsacien en Coupe de la Ligue (1997 et 2005), Jacky Duguépéroux se souvient, pour les médias officiels du RCSA, de la victoire (aux tirs au but) en finale contre les Girondins, en 97. Il espère bien entendu que le Racing gagnera une nouvelle fois cette coupe, la semaine prochaine, avec une finale contre le Guingamp de Jocelyn Gourvennec et Alexandre Mendy, après avoir éliminé le FCGB en demi au début du mois de février (3-2, au stade la Meinau).
« On avait, déjà, bien préparé cette finale de 97 au niveau du discours, car notre président avait fait ce qu’il fallait pour qu’on s’entraîne à Clairefontaine, dans la résidence de l’Équipe de France, pour préparer ça très sereinement, 3 jours avant le match. Aux joueurs, il faut leur dire qu’on doit faire grandir le club à travers une victoire pour participer à une Coupe d’Europe où on va jouer de grandes équipes et que, tout simplement, c’est une ligne à leur palmarès. Moi, en tant qu’entraîneur j’ai eu de la chance, mais quand j’étais joueur je n’ai jamais fait de finale, alors peut-être que, pour nos joueurs actuels, ce sera la seule finale de leur carrière.
Bordeaux, à l’époque, c’était une équipe très solide : Jean-Pierre Papin, Luccin, (Kaba) Diawara, Micoud, et Domoraud derrière… Mais nous on avait un mélange de joueurs expérimentés et de jeunes : Dogon, Suchoparek, Valérien Ismaël qui était jeune, Philippe Raschke – que j’avais fait jouer à gauche à la place de Yannick Rott -, Olivier Dacourt, Stéphane Collet, Godwin Okpara et une attaque de feu avec Nouma, Baticle et Zitelli. Dans la série de tirs au but, on avait eu un duel entre deux grands gardiens : Bodart et Vencel. Il y a eu 18 tirs et on a gagné 6 à 5… Mes 5 premiers tireurs, je les avais choisis avec l’accord du joueur, sans faire tirer un joueur qui ne le sentait pas, mais arrivé aux 6, 7, 8ème ça devient dur car les joueurs ne sont pas chauds. C’était Collet ou Vencel, mais ils attendaient le 12ème (sourire) ! A la fin de la série, la chemise était bien mouillée, même si c’était le soir, je ne vous dis pas dans quel état nous étions. Quand je pense que Stéphane Collet ne voulait pas tirer et que c’est lui qui tire le dernier et fait le tour du terrain comme un fou après… Tout ça, c’est des moments inoubliables. »