Jérôme Latta : « Un logo imposé, insignifiant, qui altère le nom du club »
Dans une chronique pour Le Monde, Jérôme Latta (le directeur des ‘Cahiers du Football’) analyse, à travers le triste cas des Girondins de Bordeaux, ce qui peut être réussi ou – surtout – raté dans un changement de logo.
Extraits :
« (…) La fréquence des renouvellements des blasons va en augmentant et dit quelque chose du football contemporain. (…) L’ennui c’est qu’au-delà de leurs qualités esthétiques, ces logos n’ont plus rien de propre à des clubs de football. (…) Ils doivent incarner les « stratégies de marque globale » du club entreprise. Les références locales tendent à disparaître. (…) Les deux principaux symboles d’un club (logo et maillot) subissent toutes sortes de manipulations génétiques.
(…) Les dirigeants bordelais ont imposé aux leurs un logo insignifiant, qui altère le nom du club (« Bordeaux Girondins » !) et éclaircit son bleu marine. Plongés dans une crise qui les a vus s’aliéner les ultras, les anciens joueurs et le nouveau maire de la ville, ils l’ont lancé comme une pierre dans leur propre jardin. »