Jérôme Rothen : « Ils ne vont même pas prendre 6-7 points, et en plus ils vont galérer en championnat »
Jérôme Rothen, l’ancien milieu offensif international français de Caen, Troyes, Monaco, Paris et Bastia, était dans ‘L’After Foot’ d’RMC, hier soir. Comme Daniel Riolo, il a déploré – même s’il était un peu plus compréhensif – le fait que Bordeaux ait perdu de manière assez lamentable à Prague (0-1), lors de la 1ère journée des poules de l’Europa League.
« Kamano et Kalu, ok, c’est pas mal, mais le problème de cette équipe c’est le milieu de terrain. Et à ce niveau-là, même en Ligue 1, c’est pas possible, car avec cet effectif-là ils vont avoir beaucoup de mal. Dimanche, contre Guingamp, même si Guingamp est dans le doute, ils vont se faire rentrer dans le chou. De toute façon, ils doivent réagir, car ça ne peut pas être pire. Et le pire c’est que, quand tu vois le onze, c’est quasiment l’équipe-type, donc ils en faisaient un objectif de cette compétition. Donc c’est encore plus grave ! Les joueurs ne répondent pas, n’ont pas envie de se battre… Certains se voient plus beaux qu’ils ne sont, et je mets Kamano dedans.
En Coupe d’Europe, tu peux toujours perdre, surtout dans ces pays-là, et moi j’en ai joué des matches comme ça. Si tu ne mets pas le minimum dans l’engagement et l’état d’esprit, même si ce n’est pas un grand nom en face, que tu ne connais pas les joueurs, que le championnat est dit ‘de seconde zone’, tu te fais rentrer dedans et taper. Même si tu es une grande équipe, tu ne gagnes jamais là-bas si tu n’es pas prêt à te battre : c’est pareil pour tout le monde. Pour Bordeaux, au but d’un quart d’heure, on avait compris. Ils ne vont même pas prendre 6-7 points dans ce groupe, donc bien sûr qu’ils ne vont pas jouer la Coupe d’Europe… Et en plus de ça, ils vont galérer en championnat, donc tout ça réuni je suis très inquiet, vraiment, comme les supporters. Je ne vois pas de choc psychologique avec le nouvel entraîneur ou de joueurs qui ont envie de lui montrer qu’ils doivent jouer, contre Nîmes, à 3-3 ils s’en sortent bien, et à Prague c’est catastrophique… Franchement, c’est grave. »