Jules Koundé : « Ne pas lâcher, pour continuer à jouer et à vivre ce que je vis en ce moment »
Jules Koundé, le jeune défenseur central des Girondins de Bordeaux, perçant en pro ces dernières semaines, a fait l’objet d’un reportage de Canal +, s’intéressant à son cas, lui qui sort du centre de formation des Marine et Blanc. Rencontré, justement, au cœur du centre du Haillan, Jules retrace la route qui l’a mené à se faire une place chez les grands et a suscité des commentaires et des comparaisons très agréables.
« Quand je pensais à mon premier match en Ligue 1, je pensais que j’allais avoir un peu de nervosité, un peu de pression ; et puis finalement, au moment de jouer, j’étais juste content d’être là, car je l’avais attendu pendant un moment. J’ai travaillé dur pour y arriver, je l’ai vraiment savouré. Maintenant, il ne va pas falloir que je lâche, pour continuer à jouer et à vivre ce que je vis en ce moment. (…) Je suis arrivé au centre de formation à 15 ans, et j’en parti à 18 ans. Je suis venu en tant que joueur très timide et aujourd’hui je le suis encore timide mais j’ai beaucoup progressé là-dessus quand même ! Au départ, je ne parlais pas du tout, je n’étais pas assez agressif, donc j’ai travaillé sur ça en U19, la première année. Le coach Jean-Luc Dogon m’a dit que ça ne lui posait aucun problème que je joue dans l’axe sans être très grand, mais que ça pouvait poser problème à certains entraîneurs au haut niveau. Donc il y a eu une petit période d’adaptation, de doute un peu. J’ai évolué à droite, mais dans ma tête c’était clair que le poste où je voulais être c’était défenseur central.
(…) Ma façon de jouer, comme si j’étais expérimenté ? Ça me fait sourire, car ce n’est pas la première fois que je l’entends… Des fois, mes coéquipiers me chambrent en me disant que je joue comme un vieux briscard. Mon calme ? Ça, c’est une question d’éducation je pense, ma mère a le même trait de caractère et s’énerve rarement, elle est assez calme, elle tente toujours de voir le côté positif des choses. Elle a un peu déteint sur moi si on peut dire. (…) Ce qu’il faut me souhaiter ? D’être heureux, déjà, dans la vie en général, car il n’y a pas que le football. Mais après, dans le football, j’ai plein de rêves et d’objectifs : jouer la Coupe du Monde, la Ligue des Champions… Ce sont des choses qu’on regarde depuis tout petit, et on a envie d’être à la place de ceux qui les gagnent ou juste qui les jouent, car c’est magnifique à vivre. »