Julien Faubert : « Je pensais qu’ils allaient mettre la main à la poche »
Il en avait déjà parlé il y a quelques semaines, pour France Football, mais hier, dans l’émission ‘100% Ligue 1‘ (radio VL), l’ex latéral girondin Julien Faubert a redit que la nouvelle identité du FCGB à l’américaine ne lui plaisait pas. Il évoque également l’image (trop) feutrée des Marine et Blanc.
« L’image froide de Bordeaux ? Je pense que ça vient surtout de la ville et que Bordeaux est plus une ville de rugby que de football. On a quand même un groupe de supporters (les Ultramarines ; NDLR) qui nous ont toujours suivis et ont parfois tiré la sonnette d’alarme quand il le fallait. Mais Bordeaux reste une ville – et une très belle ville… ! – à la mentalité assez paisible. Et après, dans l’encadrement du club, pareil : c’est très familial, avec des gens qui font 10-15 ou bien 20 ans au club… Moi, j’y suis passé deux fois, et même à mon retour des mêmes personnes étaient là, après la Turquie. Donc Bordeaux ça reste un grand club français et je ne sais pas trop pourquoi il y a cette mauvaise image. On a moins de pression qu’à Paris ou à Marseille, oui, mais c’est logique… (…) Après, tout ça, c’est personnel et selon chaque joueur. Mais moi j’aurais adoré jouer à Marseille, car j’aime les ambiances chaudes, fortes, et que j’ai un fort caractère. Dans des stades à grosse ambiance, comme le Vélodrome, j’ai dû jouer 10 matches et j’ai marqué 5-6 fois. Mais certains peuvent s’effondrer mentalement, car ils sont faibles psychologiquement, quand d’autres sont meilleurs sous la pression.
(…) Je pense que Bordeaux est un club en reconstruction, après le changement de stade, puis de direction, et que ça a créé un gros fossé dans le club. C’était un club qui était familial, qui avait des personnes fortes qui sont parties au fur et à mesure. Là, c’est un club qui se cherche, qui a changé complètement sa cellule de recrutement. Donc ça prend du temps pour marcher, et surtout avec des nouveaux actionnaires dont je pensais qu’ils allaient mettre la main à la poche mais ce n’est pas forcément le cas. Ce sont, au contraire, des gens qui regardent beaucoup les dépenses. Et toutes ces choses-là font que le club est en pleine reconstruction et que ça a du mal à décoller. »
Retranscriptions faites par nos soins