L. Calippe : « Je n’arrive toujours pas à définir la place d’Hugo Varela »
Dans l’émission radio ‘Girondins Analyse‘ d’hier, l’ancien recruteur du club aquitain, Laurent Calippe, a expliqué comment, selon lui, un club devait fonctionner. Il en profite pour recritiquer Hugo Varela, patron du sportif au FCGB bien que… sans fonction officielle dans l’organigramme, dont il a du mal à comprendre quels sont les intérêts.
« Normalement, on ne doit pas s’adapter aux coaches, mais après ça dépend de la politique du club. Le souci, c’est ça. Pour moi – mais je peux me tromper -, la politique la plus saine c’est de recruter par rapport à un cadre de jeu et un système en prenant aussi un coach pour jouer comme veut le club. Ainsi, 80% du recrutement doit être fait par le club et sa cellule, puis on laisse le coach faire quelques recrutements, choisir 2-3 joueurs. Mais pas plus. Le but c’est d’éviter, si l’entraîneur part dans 6 mois, de garder pendant 3 ou 4 ans des joueurs pas voulus par l’entraîneur suivant et qu’il faut payer.
La politique des Girondins ? Je ne sais pas. Je n’arrive toujours pas à définir la place de Monsieur Varela. Est-il agent de joueurs ? Conseiller du président ? Les médias doivent plus savoir que moi vu qu’ils font de l’investigation… En tout cas, j’ai toujours beaucoup de mal, dans les clubs, quand il y a des relations trop ambiguës entre les scouts et les agents, car on ne peut pas à la fois être juge et partie, surtout quand il y a de l’argent en jeu. Éthiquement, on ne peut pas être agent et puis patron dans un club.
Comment ça se serait passé si j’étais resté au club avec cette nouvelle direction ? Je pense que ça aurait été dur. Quand on est recruteur on a besoin de vivre des émotions, un peu comme un supporter, de débattre, de partager ; mais si vous allez voir 250 matches, que vous faites autant de rapports mais qu’on ne vous écoute pas ni ne vous appelle, vous avez l’impression de ne servir à rien. Donc ça, moi, ça ne m’intéresse pas. J’ai besoin de participer à un échange au sein du club, et à la fin on se rallie logiquement à l’avis majoritaire. Ce qui est normal. »
On comprend donc encore un peu mieux pourquoi ça n’a pas collé entre Laurent Calippe – resté quelques mois au club – et la nouvelle direction du FC Girondins de Bordeaux.