Le message fort des Ultramarines à la direction des Girondins
Sans réel soutien du club et sans réelle communication avec lui, non plus, depuis plusieurs mois, les Ultramarines ont attendu la fin de saison pour s’adresser à la direction du FCGB. Aujourd’hui, une longue lettre a été partagée sur les réseaux sociaux, exprimant notamment ces mois de frustration vécus par le groupe de supporters bordelais.
Extraits :
« Face à ton indifférence, mais aussi face à ce visage que tu présentes depuis des mois, je n’ai plus le choix. Je dois t’écrire. T’écrire pour briser la glace. T’écrire pour me libérer aussi. T’écrire pour te dire ce que j’ai sur le coeur. Et je préfère te prévenir de suite. J’en ai gros. (…) Mais mon amour pour toi ne me rend pas pour autant aveugle. Cette qualification au tour préliminaire de l’Europa League n’est pas à ta hauteur. Et tu le sais. Tu ferai presque insulte en le niant. Et même si, depuis l’arrivée de Gustavo, les choses ont un peu évolué, cette qualification, c’est avant tout à la faiblesse du championnat de France que tu la dois, et à tes principaux concurrents qui n’ont, heureusement pour nous, pas brillé lors des ultimes journées. Ne te méprends pas. Cette issue joyeuse est, pour moi, plus importante que ce que tu ne pourras jamais l’imaginer. Je suis heureux, et je n’ai pas peur de le dire. (…) Je ne reconnais plus ton équipe dirigeante, qui semble totalement perdue au cœur de la tempête, cherchant désespérément un cap. La passivité et l’immobilisme dont tu as fait preuve cette saison m’inquiète, me ronge. Tu as dû attendre ce bien triste match de coupe de France, où tu m’infliges 120 minutes dans la boue, sous la pluie, avec 3 cartons rouges et une humiliation de plus dans mon carnet de déroute, pour te décider à faire quelque chose. »
« Alors, quand toi, mon club de toujours, tu m’abandonnes à mon triste sort, à Strasbourg, en garde-à-vue, je te le dis, j’ai les boules. J’ai envie de t’écarteler sur la place publique. Pour te voir, j’ai traversé la France. J’ai contacté des supporters adverses pour qu’ils m’aident à venir jusqu’à toi. Et tu me laisses, comme un chien dans sa cage, sans même dire un mot. Pendant que les messages de soutien affluaient de l’Europe entière, toi, tu te terrais dans le silence. Tu m’a humilié tout autant que tu t’es humilié, pas foutu de faire un tweet pour dire que tu pensais à moi qui croupissait en cellule. Et comme si ce n’était pas suffisant, une personne de ton équipe que nous côtoyons depuis des années se permet de nous charger en commission de discipline, de manière assassine, dans notre dos, en laissant sous-entendre que nous sommes ingérables ? Non mais tu imagines la violence de ces propos ? La violence de se faire trahir par ceux dont on attendait naïvement du soutien ? (…) Je t’en prie, redeviens celui que tu étais. Ce club attachant, aux valeurs singulières, et à l’authenticité inégalable. (…) Sois simplement à la hauteur, car aujourd’hui, je suis désolé de te le dire, mais pour moi tu ne l’es plus. »