Les anecdotes d’A. Bénédet sur ses trois ans à Bordeaux et sur J-L Triaud

Désormais coach de Blagnac (National 3), l’ancien entraîneur adjoint des Girondins de Bordeaux sous Francis Gillot (2011-14), Alain Bénédet, a souhaité le meilleur au FCGB pour l’avenir.

Invité, hier soir, de ‘Girondins Analyse‘, émission de radio (sur RIG) ayant fêté ses 10 ans, le chaleureux Alain Bénédet – un ami de longue date de GA, que l’on remercie encore de sa gentillesse et de sa disponibilité – a aussi répondu à des questions plus insolites, racontant quelques anecdotes à propos de ses trois ans en Gironde.

« Si nous avions fait une grosse fête après avoir gagné la Coupe de France 2013 ? Non, pas vraiment, car le président Triaud prenait un avion, tôt, le lendemain, pour aller en Asie dans le cadre de ses affaires viticoles. En revanche, avec le contrôle antidopage après la finale, nous étions restés consignés dans les vestiaires du Stade de France jusqu’à 2 heures du matin. On les connait par cœur ces vestiaires (rire) ! Après avoir gagné, on avait pris le champagne entre nous et c’était quand même très sympa, mais je regrette que le club n’ait pas fait de grande fête ensuite, pour marquer le coup, dans la ville.

Un joueur qui m’a marqué à Bordeaux ? Oh, ça c’est une très bonne question ! Je vais vous en citer un qui m’a beaucoup plu dans son comportement et sa façon d’être, avec nous : Yoan Gouffran. Son jeu nous intéressait, plus que ses tenues (rire), et ce garçon a été fidèle à ses convictions, à ce qu’il est, tout en travaillant pour grandir comme joueur. Sinon, Nicolas Maurice-Belay avait un gros talent, mais il n’a pas su l’exploiter totalement. Aussi, Benoît Trémoulinas et le petit Brésilien qu’on avait fait venir, Mariano, ils avaient beaucoup de qualité. Même un joueur comme André Poko, il était quand même talentueux. Après, dans un groupe, c’est toujours dur de dire qui est forcément meilleur que qui, car il n’y a pas toujours d’individualités. Mais là ce sont des joueurs qui, moi, m’ont marqué.

Si on a eu un joueur ‘fou’ aux Girondins ? Non, je n’en ai pas trouvé à Bordeaux, je n’ai ressenti ça chez personne. En revanche, Jean-Louis Triaud, lui, c’était un vrai personnage. Je l’ai adoré, et il a fait beaucoup pour le club. Alors, on peut toujours critiquer – comme tout -, mais je garde un grand souvenir de lui : une bonne et belle personne. Maintenant, toute histoire doit avoir une fin, et peut-être que le club était aussi resté sur certaines années du passé. Il fallait donc évoluer. Si cette évolution me plait ? Comme dans la société toute entière, et on le voit bien en suivant l’actualité en général je trouve, tout devient business. Le football est d’abord ça à présent et il faut de la rentabilité. Moi, je trouve que c’est un peu dommage, personnellement, car il y a moins de place pour les valeurs humaines, mais c’est comme ça. »