Les ressentis de Jocelyn Gourvennec après son renvoi du FCGB et les ‘JG démission’ des supporters

Dans les colonnes de L’Équipe, l’ancien entraîneur des Girondins de Bordeaux, Jocelyn Gourvennec, raconte comment il a vécu son renvoi du club aquitain, le 18 janvier dernier, ainsi que les ‘Gourvennec démission !’ lancés à partir de décembre par les supporters suite aux très mauvais résultats du FCGB, dans la foulée du 6-2 subi à Paris, fin septembre.

 

« Mon renvoi ? Quand ça arrive, c’est brutal et violent. Avec le club, le départ s’est, malgré tout, fait proprement. Un accord fut vite trouvé. (…) Comment se traduit la violence d’un renvoi ? Tous les sentiments se mêlent. On est en colère, déçu, triste, il y a de la culpabilité. Après, il y a une phase d’analyse. Voir ce qui a fonctionné, pas fonctionné. Ne pas se cacher les choses. (…) Je reste persuadé qu’on aurait fait le même type de seconde partie de saison qu’en 2016-17. Et être démis de ses fonctions après la défaite contre Caen et cette grave injustice*, à la moitié du mercato, j’ai trouvé ça très dur. (…) Certains ont la mémoire courte. Résumer mon histoire à une mauvaise série et à une éviction, c’est un peu fort.

 

(…) Si j’ai été dégoûté du foot ? Non. J’ai continué à regarder des matches. En revanche, je n’ai rien regardé de Bordeaux. Parce que c’est mon équipe. Je ne peux pas. Je ne sais pas si c’est normal. Mes adjoints regardent, mais pas moi. Je ne sais pas… Tous les joueurs qui sont là, ce sont mes joueurs ! (…) La fronde des supporters contre moi ? C’est très violent ça aussi, j’ai eu la sensation qu’on ne me respectait plus et j’ai trouvé cela injuste, car le ras-le-bol général s’est matérialisé sur moi. Ces gens-là aiment le club, mais je pense qu’ils se sont trompés dans la manifestation de leur frustration et de leur déception. »

 

*le but du 0-1, à la 89ème minute, a lieu sur un pénalty d’Ivan Santini très discutable, car Paul Baysse se fait exclure pour un mauvais geste dans la surface alors que le ballon n’est pas en jeu et qu’il répond à un premier mauvais geste de… Santini, pas vu par les arbitres.