Lilian Laslandes : « Ce Monsieur (Guy Roux) a lancé ma carrière pro »

Champion de France avec l’AJ Auxerre (en 1996) et les Girondins de Bordeaux (1999), l’ancien attaquant international français (7 capes en A, 3 buts) Lilian Laslandes, girondin d’origine, se souvient, dans un entretien avec Éric ‘The Voice’ Dagrant, du rôle important qu’a eu le manager Guy Roux dans sa carrière.

Toujours lors de son passage en Bourgogne, Laslandes revient sur son fameux but refusé à Dortmund, même si son ciseau semblait tout à fait valable :

« Guy Roux ? La première vois que je l’ai vu, c’est en arrivant sur Auxerre, pour signer mon contrat, car c’était son adjoint, Dominique Cuperly, qui venait me superviser ; même si Guy Roux était venu me voir jouer une fois sans que je le vois, contre Lyon, à Blanquefort, alors que j’évoluais à Libourne. Guy Roux m’avait demandé ce que je voulais faire de ma vie, me disant qu’on allait s’entendre sur un contrat et qu’il voulait que je fasse partie de l’AJA. On a vite arrêté de parler football, après 5 minutes, pour discuter de la vie et d’autres choses. Mes parents étaient d’accord pour que je signe, donc voilà… Ce Monsieur, même si j’avais commencé à mettre le pied à l’étrier à Saint-Seurin qui avait droit à 5 contrats pros, il a lancé ma carrière professionnelle, car à Libourne c’était plus familial, amateur. En tout cas, Guy Roux, c’est vraiment un de ceux qui m’amènent où j’ai pu aller dans ma carrière de footballeur.

(…) Mon but refusé à Dortmund en quart de finale de la Ligue des Champions 96-97 ? Sur le moment et sur le match, ça change tout. Le match n’est pas le même si ce but est accordé. Sur le moment, je ne sais pas si je fais faute ou pas, mais en revoyant l’image après c’est facile à voir… En tout cas, sur le moment, je fais mon geste, je m’en vais exprimer ma joie et je me retourne tout de suite car je vois un adversaire par terre, alors je me demande si j’ai fait un jeu dangereux, comme ça peut arriver sur ce genre de gestes. Sauf qu’ensuite, en revoyant les images à la télé, tu vois que le ballon est presque déjà rentré que le gars met ses mains au visage et les genoux au sol ; alors que le ballon était déjà parti de mon pied. Donc il était impossible que j’aie pu le toucher. Mais on n’avait pas, à l’époque, la vidéo pour regarder ça, alors voilà… Ce but n’a pas compté, mais il aurait pu, et on m’en parle beaucoup encore. Ce match-là, on le dominait, mais on avait pris un but contre le cours du jeu et en égalisant on serait bien revenus dans le match. Enfin, bon, ça n’a pas compté. C’est comme ça. Le plus frustré par ça, ça a été Guy Roux, qui en parle encore méchamment, surtout de l’arbitre espagnol. En tout cas, c’est une expérience à vivre, mais moi, sur le coup, j’était jeune en plus, je n’avais pas pensé à aller voir l’arbitre. Je me suis même demandé si je n’avais pas fait faute, car dans mon geste j’ai touché le ballon, c’est sûr, mais je n’ai pas vu si je n’avais pas touché quelqu’un. Au final, il reste une frustration et même maintenant on me parle encore plus de ce but-là que d’autres que j’ai marqués dans ma carrière et qui ont été comptés (rire). »

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