Lilian Laslandes : « Je veux retrouver mon club et ce qui doit être fait en jeunes »

En direct sur RMC, ce soir, l’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux, Lilian Laslandes, champion de France 99 avec le FCGB et resté proche du club et de son public, a partagé sa tristesse concernant les Marine et Blanc du présent :

« Pour parler des soucis de Bordeaux, il faut repartir au début, dès le rachat du club en 2018. GACP était là pour gérer, mais Frédéric Longuépée était l’homme de confiance de King Street, l’actionnaire majoritaire. Après, GACP a voulu tout révolutionner et a fait des promesses à tout le monde, en faisant aussi venir Paulo Sousa, qui a pu faire des choix de jeu critiquables, comme ses systèmes à trois défenseurs. Enfin, on sait qu’un coach il n’a pas toujours ce qu’il veut… Là, Sousa va partir, mais il avait de l’envie, de la rigueur. Je ne sais pas ce que GACP lui avait promis, mais… Ce sont eux qui ont mis la merde, et maintenant les personnes en place retrouvent ça et doivent faire avec.

(…) Les Américains, en fait, ils ont tout changé au club, de la base jusqu’en haut, alors qu’aux Girondins on a toujours fonctionné avec des gens issus de l’environnement et des joueurs formés au club ou bien venant d’à côté. Mais maintenant, on n’a plus tout ça, car ils ont fait passer le business avant le football. Avant, les joueurs ont toujours pu s’adapter au club, mais maintenant non. Mes liens avec la direction ? On a eu une réunion, mais tout le monde ne peut pas penser pareil. Désormais, tout le monde veut que King Street s’en aille, mais s’ils s’en vont qui va mettre 150 M€ pour racheter le club ? Moi, l’argent, je m’en fiche, mais c’est le prix de vente annoncé. En tout cas, je veux retrouver mon club et revoir ce qui doit être fait au niveau des jeunes. Avec des Patrick Battiston, Yannick Stopyra et Marius Trésor, on a déjà les personnes, mais on leur a fait partir ceux avec qui ils avaient l’habitude de travailler…

(…) Je voulais rajouter une dernière chose, avant de vous laisser. On a la chance, à Bordeaux, d’avoir des très bons supporters, bien organisés, qui sont toujours là et qui ont manifesté dernièrement pour s’exprimer. Par contre, les supporters on sait qu’ils voient souvent les choses ou tout noir ou tout blanc, alors que dans la vie il y a toujours une solution. Sauf que là, d’abord, il faut que le football soit prioritaire sur le business. »

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