Lizarazu et la mentalité française

Dans un entretien accordé au Mag de Sud Ouest, l’ancien latéral gauche des Girondins, du Bayern Munich et des Bleus Bixente Lizarazu (43 ans) explique les raisons pour lesquelles il n’a pas pris de responsabilités dans un club de foot pro, et notamment à Bordeaux :

« Il y a à Munich un attachement à l’histoire, un lien fort entre le club et les anciens joueurs. Cinq à six fois par an, le club me sollicite pour un événement. En Allemagne, quand tu finis, ce n’est pas fini. Même avec le public, c’est fou, il y a une reconnaissance. Cela n’existe pas en France, dans aucun club et même avec la Fédération pour les anciens internationaux. C’est une carence, un manque de culture sportive. (…)
Je n’ai pas passé huit ans en Allemagne pour ne pas être pragmatique. Ce n’est pas dans la culture française de faire appel à des anciens joueurs. Et il faut que les portes soient ouvertes, je ne vais pas là où elles sont fermées. Mais je suis content de ma reconversion, de ce que j’ai construit, alors que ce n’est pas évident de trouver si jeune un autre métier. »

Si la critique de « Liza » est, dans l’ensemble, légitime, force est de constater que Marius Trésor, Patrick Battiston, Philippe Lucas, Jérôme Bonnissel ou encore Jean-Luc Dogon (tous anciens joueurs bordelais) occupent chacun un rôle au sein du FCGB et que le club au scapulaire fait, en ce sens, figure d’exception à la règle dans le pays.