Loyer du stade : King Street reprendra-t-il les engagements de GACP ?
Depuis 2015, et ça jusqu’en 2045, les Girondins – ou leur(s) propriétaire(s) si le FCGB ne le peut pas, ce qui est le cas ces dernières années – doivent verser à la collectivité 3.85M€ par an pour occuper le ‘Matmut Atlantique’, arène régie par un partenariat-public-privé (PPP) et qui n’appartient pas au club.
Courant 2018, quand le consortium de fonds d’investissement américains mené par Joe DaGrosa/GACP avait racheté les Girondins de Bordeaux au groupe médiatique M6 qui le possédait depuis 1999, un des nombreux feuilletons dans le feuilleton était de savoir si la Métropole allait valider les garanties du repreneur quant au paiement du loyer du stade. Une condition importante pour valider la vente du club, qui avait été remplie après pas mal de rebondissements dont un grand oral supplémentaire de DaGrosa devant les élus métropolitains, avant leur délibération, sous la présidence d’Alain Juppé (alors maire de Bordeaux).
Sauf que, à présent, maintenant que l’ex actionnaire minoritaire mais gestionnaire, General American Capital Partners, est hors jeu, est-ce que King Street – qui a repris la main en rachetant les 13.6% qu’avait GACP pour posséder seul le FCGB et le diriger lui-même – est tenu de reprendre les engagements de DaGrosa concernant le stade ? On aimerait croire que oui, mais pour Jean-Marie Darmian, ex maire de Créon (Gironde) et vice-président du Conseil Général de la Gironde, ce n’est pas si simple et le fait que KS soit garant du versement du loyer pour l’après GACP n’est pas évident du tout.
Citant Sud Ouest, Darmian explique que : « C’est Dagrosa qui avait fourni une lettre garantissant la bonne exécution du contrat de participation des Girondins au financement du Matmut. King Street ne s’était pas formellement engagé. Cette lettre d’intention avait été signée par GACP seul ».
Si les craintes de Jean-Marie Darmian, et certainement d’autres élus, sont fondées, le sujet sera certainement (ré)abordé, en cette période où les élections municipales de 2020 approchent et où le stade est un enjeu majeur pour la ville, la Métropole et ses habitants / contribuables.