Marc Planus : « Si on m’avait proposé d’être ambassadeur du club j’aurais au moins essayé l’aventure »

Questionné par GOLD FM sur sa situation actuelle, l’ex défenseur bordelais Marc Planus (35 ans), après un rapide récit de ses pratiques sportives de ‘retraité’ des terrains, explique qu’il préfère rester en retrait de la vie du club, même si un rôle d’ambassadeur pourrait le titiller.

« Je fais des footings, beaucoup ; le semi-marathon ça me plait. De toute façon, pour garder la ligne, je suis obligé d’en passer par là ; et pour les filles aussi (rire). Plus sérieusement, le foot en lui-même ne me manque pas ; les matches, l’ambiance des stades non plus. Ce qui me manque un peu plus c’est surtout le quotidien, les entraînements. Je suis un compétiteur dans l’âme, et j’étais aussi mauvais perdant sur une partie de belote que sur un 4 contre 4 à l’entrainement. Donc ça, ça me manque un peu, ce côté compétition au quotidien. J’ai encore besoin de cette adrénaline en fait… J’ai besoin de me faire encore du mal. On est un peu sadomaso dans le foot (rire) ! Quand j’ai découvert les footings, j’ai vraiment aimé ça, mais maintenant j’ai plus de temps pour en faire et j’espère un jour arriver au bout d’un marathon. Ça ce serait un bon but pour moi, donc j’essaye de garder la ligne encore.

Après, concernant ma reconversion, je n’ai jamais caché que j’avais une autre passion dans ma vie, l’architecture ; tout le monde le savait. Donc je voulais changer de milieu, de rythme de vie, repartir à zéro… M6, l’actionnaire des Girondins, ne m’a rien proposé non plus pour continuer. Mais je n’étais en attente de rien. Aussi, les gens connaissaient mon caractère, et je n’aurais pas été un mouton dans le château, ça s’est sûr ! J’ai mes idées ; et si je n’ai pas forcément la prétention de connaître le football je pense connaître les hommes. Donc là, j’avais fait le tour. Mais bon, j’en parlais avec Léonard Specht, qui a quitté le monde du football pendant 20 ans, pour mieux y revenir. Il m’a dit : ‘Tu verras que tu y reviendras. Ce sera demain, ou dans 10 ans’… C’est sûr qu’en ne continuant pas directement dans le milieu du football, je n’ai pas choisi le chemin le plus facile, en rentrant par la grande porte ; donc je suis bien conscient que les portes seront fermées et que donc je rentrerai par une porte microscopique. Mais ça ne me fait pas peur. Si les gens ont besoin de moi, ils savent où j’habite, où je suis.

 

https://images.sudouest.fr/2015/05/10/57eb912b66a4bd7760c08db2/default/1000/le-dernier-hommage-du-club-en-presence-de-jean-louis-triaud.jpgFabien COTTEREAU – Sud Ouest

Je ne vais pas nier qu’avec le départ de Jean-Louis (Triaud) une grande partie de mon histoire est partie aussi, avec lui ; mais si un jour… Voilà, si on m’avait proposé d’être ambassadeur du club j’aurais au moins essayé l’aventure. Je ne dis pas que ç’aurait été une réussite, loin de là, mais je dis juste que j’aurais essayé. Maintenant, cela n’a pas été le cas, je ne dois rien à M6 et M6 ne me doit rien, on se salue et on se demande ‘comment ça va ?’, c’est parfait… Mais si un jour ils ont besoin de moi, ils savent où frapper. Je n’écarte pas un retour. Vous savez, j’ai passé 26 ans de ma vie aux Girondins. Je croise des gens qui ont participé à mon éducation, avant de m’apprendre à jouer au football. Donc revenir au club, oui, pourquoi pas ? Après, il y a des joueurs qui passent leur vie à attendre que leur ancien club leur tende la main, moi ce n’est pas le cas. Mais si un jour ils ont besoin de moi, ils connaissent mon franc-parler, mon attachement vis à vis du club. Après, je vois que le club se débrouille très bien sans moi, et moi j’ai commencé une autre vie… »