Marc Vanhove (‘Bistro Régent’) se demande, lui aussi, où va Bordeaux…
Amoureux de Bordeaux et des Girondins, Marc Vanhove ; fondateur et dirigeant de ‘Bistro Régent’, sponsor maillot principal et « partenaire majeur » du FC Girondins de Bordeaux pour 4 ans, s’est lâché dans l’émission ‘Top Girondins‘, hier sur ARL.
En effet, et bien qu’il ne donne que son opinion personnelle, il n’est pas d’accord avec beaucoup de choses faites par le club, et le dit sans tabou.
Voici donc ses propos sur Paulo Sousa, le mercato, la dynamique actuelle et les choix du FCGB :
« Ne pas gagner les matches amicaux, déjà, ce n’est pas bon, puis on perd le premier en Ligue 1 à Angers… Si on fait un faux pas contre Montpellier à la maison, on est déjà dans une spirale négative. Et si on rate le mois d’août et le début du mois de septembre, il va y avoir le feu à la maison rapidement. (…) Le contexte psychologique est très important et aujourd’hui j’ai l’impression qu’on est dans un contexte qui n’est pas vraiment très dynamique et qui nous amène plutôt dans le sens contraire de ce qu’on rechercherait. Il y a des joueurs qui ont été mis de côté, mais ce ne sont pas des bestiaux et moi, je n’aurais pas fait comme ça. Ce n’est pas ma stratégie et j’ai du mal avec ça, car essayer de tirer le meilleur de chacun me paraît plus intelligent que de les écarter pour s’en séparer et les vendre. Ce n’est pas ma façon de voir les choses.
(… sur le mercato et la stratégie sportive) Il aurait fallu recruter un joueur titulaire par ligne. Là, on reste un peu sur notre faim, car on a vendu des joueurs qui me paraissaient capables de nous apporter… des joueurs que moi j’aurais gardés, pour mieux les mettre en valeur. Maintenant, on attend encore de voir ce qu’ils vont nous acheter, mais on ne sait pas trop où on va. Je suis un peu déçu du recrutement, comme beaucoup de Bordelais, parce qu’ils nous annonçaient quand même 80M€ d’investissement et que pour le moment il y a eu plus de ventes que d’investissements.
(…) L’année dernière, avec la vente et les changements d’entraîneurs, c’était une année transitoire, mais cette année, il ne faut plus rigoler : il faut vraiment que les résultats commencent à arriver. On se doit de se tenir dans les 5 à 6 premiers, mais ça ne m’a pas trop l’air de prendre la bonne tournure, car je trouve que le recrutement il est très timide. Il faut aller chercher les gens, il faut les séduire, amener de l’expérience dans l’équipe. Mais j’ai l’impression qu’ils ont un réseau à eux et ne veulent pas en sortir. Donc je pense qu’on va un peu s’enfoncer dans un inconnu qui me paraît très flou. Je ne suis pas hyper convaincu de la stratégie actuelle.
(… sur Paulo Sousa) J’ai parlé au président et je lui ai dit que pour l’entraîneur, Paulo Sousa n’était pas le bon choix. Jusqu’à preuve du contraire, je crois que les résultats me donnent raison. Je demande donc uniquement à Sousa de me montrer que j’ai tort, sans vouloir aucun mal à cet homme, qui était un grand joueur et a gagné deux Ligue des Champions. Sauf que comme entraîneur il n’a jamais fait long feu, même s’il a été champion de Suisse avec Bâle. Pour moi, on a pris de gros risques sur lui, en lui donnant un long contrat et un gros salaire. Maintenant, à lui de nous montrer qu’on a tort et de faire le contraire par rapport à ce que je pense. Mais je le trouve très sympathique, j’ai discuté avec lui et il n’y a aucun souci. Sauf qu’il ne connait pas très bien le football français et il fallait quelqu’un qui connaisse bien mieux que ça la Ligue 1. Les trois quarts des entraîneurs de Ligue 1, ils sont Français, et je ne suis pas convaincu de la réussite de cette mode des entraîneurs étrangers. Lille a un super entraîneur, Christophe Galtier, Amiens en avait un, Christophe Pélissier, qui me paraissait à même de relever un défi comme Bordeaux, ou dans un grand club lui donnant sa chance. Mais bon, ils ont choisi Paulo Sousa.
Moi, même si je parle sans qu’on m’écoute vraiment, j’avais proposé Claude Puel comme entraîneur, ainsi que des pistes de joueurs à recruter, mais a priori ils travaillent avec des agents qui ne correspondent pas avec les joueurs que je leur ai proposés. Donc je pense que l’on n’a pas la même vision des choses. Si demain j’étais président, ça ne serait pas comme ça. Mais ce sont eux qui ont les cartes en main et doivent nous montrer qu’ils ont la stratégie gagnante pour mener le club dans les 5 premiers. »